Clara, ex-femme de détenu : « Si je ne le soutenais pas pendant la prison, qui l’aurait fait ? »

Quelques mois après le décès de sa mère, Clara Laffont, 20 ans, voyait la cohabitation avec son compagnon comme la garantie d’un réconfort au quotidien, la promesse d’une plus grande liberté. À l’époque, en 2019, lui est intérimaire dans une entreprise d’énergie, elle est vendeuse à plein temps dans une boulangerie. « Il devait signer un CDI mais la crise sanitaire est arrivée, et tous les salariés précaires se sont retrouvés sur le carreau. Il a paniqué et seul dans son coin, il s’est mis à vendre des stups », retrace-t-elle. Elle se souvient encore de l’arrestation dans les moindres détails. Alors qu’ils sont tous les deux en voiture, la police les arrête. Elle peine à comprendre ce qui leur arrive, son copain, lui, se rend rapidement à l’évidence. Clara enchaîne alors les premières étapes de l’instruction judiciaire, de l’interrogatoire à la garde-à-vue. « J'étais totalement paniquée, je ne savais rien de ce qu’il faisait. J’ai d’abord été très en colère, d’abord pour le mensonge, puis pour le choix qu’il a fait », confie-t-elle. Elle sera finalement relâchée.

L’annonce de l’incarcération de son conjoint quelques jours plus tard est un véritable ascenseur émotionnel. D’abord, elle décrit la perquisition dans leur appartement comme une « expérience intime traumatisante ». Très vite, son copain est déféré au parquet, puis condamné à 3 ans de prison ferme. Finalement, ce sera 24 mois. Malgré la réduction de la durée d’incarcération, c’est le début du cauchemar pour la jeune femme. (...)

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