"Je me compare tout le temps aux autres" : les conseils d'une psy pour comprendre et s'en détacher
"Pourquoi est-ce que je n'arrive pas à me motiver pour courir régulièrement comme Sophie ?", "Pour une fois j'ai réussi à avoir une bonne répartie comme Mélanie !", "Je vais adopter la routine capillaire que Marie m'a recommandée pour avoir d'aussi beaux cheveux qu'elle"… Avouez-le : ce genre de pensées, à quelques mots près (et on ne parle pas que des prénoms), vous les avez déjà eues. Et c'est bien normal : se comparer aux autres est un réflexe que l'on a tou.te.s. Mais chez certaines personnes, la comparaison est permanente et peut être néfaste. On a demandé à la psychanalyste et autrice* Hélène Vecchiali de nous expliquer comment réussir à se défaire de ce besoin de comparaison.
"Le besoin de comparaison est un phénomène humain courant qui concerne énormément de gens", commence Hélène Vecchiali. "Il peut être positif et constructif si l'on se contente de remarquer un progrès qu'il nous reste à accomplir pour devenir meilleur. C'est le cas des athlètes par exemple." Elle indique toutefois que la comparaison devient problématique dès lors qu'elle vient valider ou renforcer un complexe d'infériorité ou des doutes sur ses propres capacités. Les personnes ayant peu d'estime d'elles-mêmes sont les plus à même de souffrir de ce phénomène de comparaison négative.
Par ailleurs, la psychanalyste estime que les réseaux sociaux ont tendance à exacerber la tendance à la comparaison, dans la mesure où ils donnent la possibilité de voir des morceaux de la vie privée des autres, ce qui peut (...)