Tout comprendre au syndrome de Peter Pan

« Tous les enfants, sauf un, grandissent », écrivait James Barrie au début de sa pièce Peter Pan ou le garçon qui ne voulait pas grandir. Avoir peur de grandir, refuser toute responsabilité, préférer ennuyer le capitaine Crochet… « Dans ce livre très violent, on perçoit parfaitement la haine du monde adulte », explique le pédopsychiatre Jean-Claude Guillaume. Peter Pan, cet enfant tout droit sortir de l’imaginaire de J.M Barrie, a inspiré le psychanalyste Dan Kiley, qui en 1983 élabore un tout nouveau concept psychologique en référence à ce personnage : le syndrome de Peter Pan (ou SPP). On le considère comme un trouble du comportement, bien qu’il ne soit pas officiellement reconnu par le corps médical comme étant une véritable pathologie (il n’est pas dans le manuel diagnostique et statistique des troubles mentaux — DSM-V).

Il désigne « une incapacité à se projeter dans le monde adulte », selon la définition du Dr Jean-Claude Guillaume. C’est une personne qui refuse de grandir, que l’idée même de devenir adulte angoisse terriblement. Beaucoup préfèrent ainsi s’enfermer dans un monde imaginaire, entourés de jouets, de collections enfantines, d’autres restent obsédés par les dessins animés ou les jeux vidéo.

L’exemple le plus célèbre est sans nul doute celui du chanteur Michael Jackson, qui s’était réfugié à Neverland, sa propriété privée, qui porte le même nom (Pays imaginaire) que celui où vit Peter Pan.

Comment reconnaître le...

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