Congélation des ovocytes : elles racontent leur expérience

Laura a toujours su qu’elle voulait des enfants. Comme sa mère a connu une ménopause précoce, à 39 ans, elle savait que son chemin vers la maternité serait long et difficile. " Dans l'année qui a suivi mes 30, 31 ans, j’ai voulu voir ce que je pouvais faire. A ce moment-là je n'avais pas de compagnon et du coup je me disais ‘il faut que je regarde mes options’. "

Cette même année, la loi Bioéthique de 2021 a été votée. Le texte permet aux femmes de congeler leurs ovocytes pour des raisons "sociétales", c’est à dire sans raison médicale. Une sécurité pour l’avenir. " Je me suis dit ‘Go’ ", raconte Laura. " Il faut que j’en profite, c’est une super chance, une super opportunité. "

Comme elle, des dizaines de milliers de femmes ont sauté sur l’occasion de mettre de côté des ovocytes. Une préservation de la fertilité, selon cette loi qui fait que la France est désormais le seul pays au monde où les femmes peuvent congeler leurs gamètes sans payer la procédure, au frais du contribuable. Cela permet, " contrairement aux autres pays du monde, " explique le docteur Mathilde Bourdon, obstétricienne-gynécologue à l’hôpital Cochin, à Paris, " de pouvoir prendre en charge toutes les femmes, quelle que soit leur niveaux socio-économique. "

Car jusqu’en 2021, les françaises qui souhaitaient congeler leurs ovocytes devaient aller à l’étranger, où le coût dépasse souvent les 3 000 euros, sans compter les frais de transport, le temps passé à prendre rendez-vous et suivre un traitement…un investissement (...)

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