Le Conseil d’Etat estime que l’abaya possède un « caractère religieux » et valide son interdiction

Le Conseil d'Etat a validé, ce jeudi 7 septembre, l'interdiction de cette longue robe couvrante, porteuse selon lui d'une « logique d'affirmation religieuse ».

Saisi en urgence, le juge a rejeté le recours de l'association Action droits des musulmans (ADM), qui demandait la suspension de cette interdiction au nom d'un risque de discrimination et d'atteinte aux droits.

Pour le Conseil d'Etat, cette interdiction « ne porte pas une atteinte grave et manifestement illégale au droit au respect de la vie privée, à la liberté de culte, au droit à l'éducation et au respect de l'intérêt supérieur de l'enfant ou au principe de non-discrimination ».

Le juge a en effet estimé que le port à l'école de l'abaya ou du qamis s'inscrivait « dans une logique d'affirmation religieuse, ainsi que cela ressort notamment des propos tenus au cours des dialogues engagés avec les élèves ».

Or « la loi interdit, dans l'enceinte des établissements scolaires publics, le port par les élèves de signes ou tenues manifestant de façon ostensible, soit par eux-mêmes, soit en raison du comportement de l'élève, une appartenance à une religion », rappelle la juridiction.

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Profonde inquiétude sur les « conséquences que cette décision pourrait avoir sur des jeunes filles »

Le ministre de l'Education nationale Gabriel Attal, à l'origine de cette interdiction, a aussitôt salué sur X (ex-Twitter) « une décision importante pour l'École de la République », laquelle doit « accueillir tous les élèves, avec les mêmes droits et...

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