Contes de fées : des récritures à la poursuite des stéréotypes

Pourquoi les princes seraient-ils tous charmants et les femmes de pures beautés ou des sorcières ? Face aux avancées sociétales, la tentation est grande de remettre ces récits au goût du jour. Décryptage.

On l'a vu en mai dernier avec la Petite Sirène, cette adaptation au cinéma de Rob Marshall faisant débat à cause de la couleur de peau d'Ariel, une héroïne noire. Et pourquoi pas ? En mars prochain, Walt Disney sortira une nouvelle version de Blanche-Neige, prévoyant cette fois d'en faire une icône féministe, non pas entourée des sept nains mais de créatures magiques, par respect pour les gens de petite taille.

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En 2015, le spécialiste de l'énergie et de l'écoconstruction Manuel Moreau n'hésitait pas à dénoncer « le mensonge des trois petits cochons à l'origine du culte du béton »*, comptant bien redonner ses lettres de noblesse à la construction de paille et de bois. Le Grand Méchant Loup n'a qu'à mieux se tenir. D'ailleurs, il n'échappe pas non plus à la déconstruction des stéréotypes. Dans les nouveaux contes, il est plus souvent gentil, timide, grotesque… voire végétarien ! Juliette, 29 ans, elle-même biberonnée aux récits de princesses et de princes charmants, s'insurge : « Ces histoires véhiculent de fausses croyances, dit-elle. Il faut en finir avec la Belle au bois dormant, cette cruche passive qui se fait voler un baiser durant son sommeil et ne doit son salut qu'au prince. A ma fille, je préfère offrir des mangas qui n'ont pas peur de mettre en scène des femmes puissantes. »...

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