La contrôleuse générale des prisons alerte sur la qualité de l'enseignement dispensé aux mineurs enfermés

La contrôleuse générale des prisons veut faire de l’éducation dans les établissements pour mineurs une « priorité absolue ».

L'enseignement dispensé aux mineurs privés de liberté est « loin d'être à la hauteur », estime dans un avis publié mercredi 31 janvier au « Journal officiel » la contrôleuse générale des lieux de privation de liberté (CGLPL). Elle appelle à faire de la scolarité « une priorité absolue pour les enfants enfermés ».

Selon cet avis, transmis le 17 novembre aux ministres de la Justice et de l'Éducation nationale, la majorité des mineurs « arrivent dans des lieux d'enfermement en grande difficulté scolaire, au milieu de vies chaotiques et bouleversées ». « Sous peine d'une aggravation de ces parcours, déjà bancals, l'enjeu est majeur tant pour le développement et l'insertion sociale de ces enfants que pour la société tout entière », observe la CGLPL. Or, l'enseignement qui leur est dispensé « s'apparente à une scolarisation par défaut, inférieure, tant en volume qu'en qualité, à la scolarisation en milieu libre », regrette-t-elle.

Le ministre de la Justice a répondu à Dominique Simonnot, contrôleuse générale des prisons, assurant que « l'accès à un enseignement pour les mineurs privés de liberté » était « une réelle préoccupation » de ses services. Si le suivi scolaire reste inférieur en milieu fermé, reconnaît Éric Dupond-Moretti, ces trois dernières années, il a augmenté, en moyenne, « de 3 heures hebdomadaires ». « Je partage votre avis de tendre prochainement vers les 12 heures de volume horaires en quartiers...

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