Contre le cyberharcèlement, Instagram et TikTok vont faciliter l’accès au 3018

TikTok et Instagram facilitent l’accès au 3018 pour les victimes de cyberharcèlement.
Matt Cardy / Getty Images TikTok et Instagram facilitent l’accès au 3018 pour les victimes de cyberharcèlement.

CYBERHARCELEMENT - Un quart des familles ont déjà été confrontées à la question du cyberharcèlement d’un enfant. Face à ce constat, TikTok et Instagram, en partenariat avec l’association e-Enfance, vont aider leurs (jeunes) utilisateurs victimes ou témoins de cyberharcèlement à appeler le 3018, le numéro national d’aide aux victimes des violences numériques.

Lutter contre le harcèlement scolaire : conseils de spécialistes et témoignages de ceux qui l’ont vécu

Les deux réseaux sociaux l’ont annoncé ce jeudi 9 novembre 2023, dans le cadre de la journée de lutte contre le harcèlement scolaire. Sur Instagram, toute personne qui signale un harcèlement verra apparaître un bouton d’appel téléphonique qui permet de joindre immédiatement les écoutants, psychologues et juristes du 3018, qui sont disponibles tous les jours de 9h à 23h.

Sur TikTok, réseau très prisé des plus jeunes, pas de bouton d’appel direct : ceux qui effectuent un signalement se voient désormais proposer un lien qui les renvoie vers le site du 3018.

Un quart des collégiens et lycéens y sont confrontés

Pour e-Enfance, le bouton d’appel direct, qui permet de joindre le 3018 sans sortir de l’application, consitue un instrument efficace contre le cyberharcèlement. « Nous demandions un bouton de sécurité depuis des années, nous l’avons aussi demandé au niveau européen », s’est félicitée Justine Atlan, directrice générale d’e-Enfance, avant d’expliquer : « Cela va permettre aux jeunes victimes, une fois leur signalement établi, de bénéficier d’une prise en charge spécifique immédiate. »

Selon un sondage réalisé pour e-Enfance datant de mi-octobre, 15 % des élèves du primaire ont déjà été confrontés au cyberharcèlement, 25 % des collégiens et 27 % des lycéens.

Pour faire face à ce phénomène, le gouvernement a présenté fin septembre une série de mesures, allant du signalement systématique des cas de harcèlement à la justice à la volonté d’exclure les élèves harceleurs des réseaux sociaux. Car 86 % des 8 à 18 ans sont inscrits sur ce type de site, dont 67 % des écoliers, 93 % des collégiens et 96 % des lycéens.

À voir également sur Le HuffPost :

Harcèlement scolaire : en tant que parent, que faire si votre enfant harcèle un camarade de classe ?

Contre le harcèlement à l’école, une institutrice danoise révèle les secrets des « cours d’empathie »