Démence : existerait-il un lien entre les cauchemars et le déclin cognitif ?

50 millions. C'est le nombre de personnes atteintes de démence dans le monde, selon l'Organisation mondiale de la santé (OMS). Cette détérioration des fonctions cognitives qui touche principalement les personnes âgées affecte la mémoire, le raisonnement, l’orientation, la compréhension, le calcul, la capacité d’apprentissage, le langage et le jugement.

Dans une étude publiée en 2022 dans le journal eClinicalMedicine et remise en lumière en juin 2024 lors du 10e congrès de l'Académie européenne de neurologie (EAN) à Helsinki, en Finlande, des chercheurs britanniques se sont interrogés sur le lien entre les cauchemars, le déclin cognitif et le risque de démence. Les résultats de ces travaux suggèrent que les personnes âgées qui font fréquemment des cauchemars seraient plus susceptibles de se voir diagnostiquer une démence plus tard dans leur vie.

Pour mener à bien ces recherches, les scientifiques ont examiné, entre 2002 et 2012, les données de 600 hommes et femmes adultes âgés de 35 à 64 ans, et 2.600 adultes âgés de 79 ans et plus, ne présentant aucun antécédent médical. Il ont suivi pendant neuf ans les participants du groupe ayant entre 35 et 64 ans et pendant cinq ans ceux du groupe âgés de 79 ans et plus.

Ces derniers ont ensuite dû remplir une série de questionnaires, qui comprenaient notamment des questions sur la fréquence des cauchemars. Ensuite, les chercheurs ont analysé les données à l'aide d'un logiciel statistique afin de déterminer si les participants ayant une (...)

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