Dépression après le décès d'un conjoint : quels signes doivent alerter ?
Perdre un conjoint est l’une des expériences les plus bouleversantes qu’une personne puisse traverser. Le chemin du deuil conduit le plus souvent vers une forme d’acceptation, même si le chagrin persiste en fond. Mais la perte est parfois si douloureuse qu’elle paraît insurmontable et mène dans certains cas à la dépression… Reconnaître les signes d’une dépression post-deuil est donc indispensable pour accompagner au mieux les personnes concernées dans leur processus de guérison. Éclairage de Sandrine Paris et Caroline Billiet, psychologues cliniciennes spécialisées dans l’accompagnement des seniors.
Comprendre le processus du deuil et ses différentes phases
Comme le soulignent nos expertes, le deuil n’est pas un processus linéaire. C’est un processus qui peut prendre du temps et que chaque personne traverse à son rythme. Plusieurs phases sont généralement observées et peuvent varier en intensité et en durée :
Le choc et le déni. À l’annonce du décès, le conjoint survivant entre généralement dans une phase de protection émotionnelle, marquée par une sensation d’irréalité ou un refus d’accepter la perte.
La colère. Une fois la perte reconnue, un sentiment de colère, de frustration ou d’injustice peut surgir, dirigés contre le défunt, soi-même ou la vie en général.
Le marchandage. Il s’agit d’une phase d’illusion pendant laquelle on imagine qu’un retour en arrière est encore...