En date, se prémunir des violences sexistes et sexuelles

« Ma pote Jade m’envoie souvent une photo du mec en me disant : si on ne me retrouve plus, c’est lui ! », confie Clara dans un rire, toujours attentive à la tournure prise par le rencard de son amie. Jade, 28 ans, utilisatrice des applications de rencontre depuis environ dix ans, confirme : « C’est quasiment systématique pour chaque date. J’envoie toujours à mes copines le prénom du mec, son numéro, son profil sur l’appli et le quartier où je me rends », complète-t-elle. Une méthode rigoureuse qui, selon elle, permet de se prémunir d’éventuelles mésaventures au mieux, et d’agressions sexuelles, au pire. Car après le clic virtuel sur l’appli, vient la rencontre en physique. Si elle est, dans le meilleur des cas, un moment agréable, quoique potentiellement ennuyeuse, elle peut aussi devenir le lieu où s'exercent des violences sexistes et sexuelles.

L’actualité vient nous le rappeler. Salim B., qui se présentait comme un photographe de mode sur les applications de rencontre, est accusé de viol par treize femmes et d’agression sexuelle par quatre autres, les faits s’étalant de 2014 à 2016. Jugé en ce moment devant la Cour criminelle de Paris, les faits que les victimes dénoncent révèlent un même mode opératoire. Jeunes aspirantes comédiennes ou mannequins, Salim se présentait à elles sur Tinder comme un photographe de mode en devenir. Brutal changement d’attitude, insistance verbale, pression psychologique, parfois même violence physique pour parvenir à ses fins, il a fait de Tinder (...)

(...) Cliquez ici pour voir la suite