Dyspraxie motrice de l'enfant : symptômes, causes, exercices et aménagements
Première chose à savoir : la dyspraxie n'est pas une maladie. Ce handicap invisible appartient à la grande famille des troubles neuro-développementaux et, plus spécifiquement, à la famille des troubles "dys-" (comme la dyslexie, la dyscalculie, la dysorthographie...), il se manifeste par des troubles d'apprentissage.
La dyspraxie se définit comme un défaut de planification et d'organisation du geste : l'enfant qui souffre de dyspraxie est incapable de (ou présente d'importantes difficultés à) coordonner sa main et son œil, à optimiser son orientation dans l'espace ainsi qu'à coordonner ses deux mains entre elles.
En cas de dyspraxie, il n'y a pas d'automatisation du geste : aussi, les gestes de la vie quotidienne (faire ses lacets, boutonner sa chemise, zipper sa fermeture éclair, écriture de son prénom...) doivent être constamment réappris, ce qui entraîne de la lenteur et de la maladresse. Et parfois, en découle un manque de confiance en soi.
Attention : la dyspraxie ne correspond en aucun cas à un défaut d'intelligence : contrairement aux idées reçues, l'enfant dyspraxique ne présente aucune déficience intellectuelle !
Les experts estiment que 5 % à 6 % de la population souffre de dyspraxie : en moyenne, en France, 1 enfant par classe est dyspraxique. Les garçons pourraient être plus atteints que les filles, bien que ça n'ait pas été démontré.
À ce jour, la seule cause réellement identifiée à la dyspraxie est la grande prématurité, c'est-à-dire une naissance entre la 28ème et (...)