Effet Golem : avoir des attentes parentales trop peu élevées envers votre enfant pourrait nuire à son succès

L’être humain est un animal social. En ce sens, s’intégrer à la société dans laquelle il vit est pour lui primordial. Bien que notre époque nous appelle à nous défaire des injonctions sociétales, l’avis des autres demeure important et nous affecte autant qu’avant. Lorsqu’on est tout-petit, c’est surtout au sein du foyer que le point de vue d’autrui a le plus d’impact sur notre vie : les parents, premières figures d’autorité à qui l’on est soumis, modèlent notre manière d’être et notre avenir - et pas seulement à travers les règles de vie ou les limites qu’ils nous imposent. La façon dont ils nous voient, les attentes parentales qu’ils déploient, peuvent littéralement définir notre succès (ou pas).

Cela va au-delà du mécanisme conscient : chez l’enfant, il n’est pas seulement question de vouloir obéir pour plaire et faire la fierté du parent ; mais plutôt de mécanismes psychologiques cachés, enfouis, qui le poussent inconsciemment à agir en conformité par rapport aux attentes que ces derniers ont projetées sur lui. Ces mécanismes, identifiés en 1968 par Lenore Jacobson et Robert Rosenthal, portent les noms d’“effet Pygmalion” et d’“effet Golem”. Selon eux, les croyances des autres à notre sujet, souvent dérivées de stéréotypes et de préjugés, auraient un impact sur nos performances et notre propension à l’excellence in fine. Ainsi, les croyances positives alimentent...

Lire la suite