Elie Semoun, père d'un fils autiste : "J’étais exaspéré par son immo­bilisme"

S'il est souvent discret concernant les jeunes femmes avec qui il partage sa vie, Elie Semoun s'est confié à plusieurs reprises sur sa famille, par le passé. Le comédien et humoriste a perdu sa mère très tôt, alors qu'elle était âgée de 37 ans et qu'il n'avait que 11 ans. En 2020, il a également dû dire adieu à son père, atteint de la maladie d'Alzheimer. L'une de ses histoires d'amour les plus connues est celle partagée avec Annie Florence Jeannesson, la mère de son fils Antoine. Un jeune homme autiste que son père a eu du mal à apprivoiser, mais qui fait aujourd'hui sa fierté.

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"J'ai longtemps été dur avec lui"

Dans une interview accordée à Voici en février 2023, Elie Semoun se confiait sur les difficultés rencontrées avec son fils dans sa jeunesse. "Autiste Asperger (un terme qui n'est aujourd'hui plus utilisé pour réaliser des diagnostics selon le DSM-5; ndlr), né prématurément, il a dû beaucoup se battre", confie le comédien, qui regrette son attitude avec ce dernier. "Moi j’ai longtemps été dur avec lui, dans le déni de sa différence", révèle-t-il avec franchise.

Il l'avoue : "J’étais exaspéré par son immo­bilisme, je crois que j’étais surtout très inquiet pour lui et que je ne savais pas l’exprimer autrement." Aujourd'hui, les deux hommes ont toutefois réussi à réparer leur relation, et Elie Semoun l'affirme même : il est le "meilleur agent" pour son fils, à qui il souhaite "un bel avenir" : "Il est la fierté de ma vie. Et le savoir enfin en accord avec lui-même est un immense soulagement pour moi."

"Mon père m'a fait découvrir la peinture de Jim Carrey"

Si Elie Semoun n'hésite pas à jouer les agents pour son fils, c'est parce qu'Antoine Semoun est lui aussi un artiste. Connu sous le pseudonyme Andy Santori, il s'est fait un nom dans le domaine de l'art, et expose régulièrement ses oeuvres. Le jeune homme a longtemps envisagé de marcher dans les pas de son papa, mais comme il l'avait confié à La Gazette du Val d'Oise : "J'ai essayé une école de cinéma, mais ça n'a pas marché. Je n’ai pas de talent pour ça."

Il aimerait toutefois pouvoir devenir scénariste ou critique : "Je suis passionné d'écriture, alors je me suis dit : 'Je ne vais pas faire du cinéma mais je vais le partager.'" C'est également grâce à son père qu'il s'est lancé dans la peinture : "Je suis fan depuis toujours de Jim Carrey. Mon père m’a fait découvrir sa peinture. J'ai décidé de prendre des cours à l’espace François-Villon et on m’a dit que j’avais quelque chose, un talent. Je me suis professionnalisé et j’ai énormément créé." Fier d'avoir vendu plusieurs oeuvres, il l'affirme : "C’est quelque chose de fantastique ! L’œuvre ne nous appartient plus, mais pénètre dans l’univers des gens qui y projettent ce qu’ils veulent. C’est une sorte de transmission."

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