Les expériences négatives de nos frères et sœurs dans l'enfance impacteraient notre santé mentale
Même s’ils n’ont pas directement vécu un traumatisme, les enfants dont les frères et sœurs ont connu des expériences négatives peuvent être mentalement affectés.
C’est du moins ce qui ressort d’une nouvelle étude scientifique, parue récemment dans la revue The Lancet Public Health (Source 1).
L’étude indique ainsi que les enfants ont 71 % de risque en plus de développer des problèmes de santé mentale entre 5 et 8 ans si l’aîné de leur famille a connu un ou plusieurs expériences négatives au cours de ses 1 000 premiers jours. L’étude cite le terme d’adversité, qui peut correspondre à un large éventail de difficultés et événements traumatisants pour l’enfant : violences conjugales, maltraitance, toxicomanie maternelle, problèmes de santé mentale chez la mère, environnements familiaux défavorables (par exemple en itinérance), etc.
Plus de 500 000 enfants suivis
Dans le cadre de l’étude, les chercheurs ont analysé les dossiers médicaux liés aux médecins généralistes et aux hôpitaux de 333 048 mères, et de leurs 534 904 enfants (premiers-nés, et frères et sœurs) nés en Angleterre entre 2002 et 2018. Ils se sont concentrés sur six formes différentes d’expériences infantiles négatives chez le premier-né enregistrées au cours de ses 1 000 premiers jours de vie (de la conception jusqu’à l’âge de deux ans).
En tout, plus d’un tiers (37,1 %) des aînés ont connu au moins une expérience négative dans leur enfance. Les expériences négatives les...