J’ai toujours été étonnée par la difficulté qu’ont les gens à évoquer leurs fantasmes. La plupart du temps, ils évoquent plutôt le désir de pratiquer autrement le rapport sexuel qu’un fantasme réel. Par exemple, l’envie de pratiquer la sodomie mais sans réellement savoir ce que cela signifie. Est-ce pour mieux dominer sa partenaire ? Ou plutôt avoir des sensations différentes…

La définition souvent utilisée par les psys me semble asse juste : un fantasme serait un rêve éveillé. Si peu de personnes parviennent à entrer en contact avec leur fantasmatique, c’est parce que morale et éducation veillent. Alors oser s’avouer des désirs différents demande déjà une certaine liberté.

Rien d’immoral

C’est bien dommage parce que notre univers fantasmatique est le support essentiel de notre libido. Fantasmer permet de maintenir l’envie. D’où la nécessité de trouver en chacun de nous les ressources de notre imaginaire, mot moins sulfureux que le mot fantasme. Pour cela, il vaut déjà intégrer que désirer, fantasmer, imaginer des situations érotiques n’a rien d’immoral, ne fait de mal à personne et nous fait du bien !

Seul éventuellement, le passage à l’acte peut être répréhensible. Notamment, lorsqu’on impose son fantasme à notre partenaire. Donc faites fonctionner votre fantasmatique, on verra ensuite s’il faut réaliser vos fantasmes.

Osez

Imaginez-vous dans des situations agréables qui vous feraient du bien. Il n’y a aucun mal à ça puisque vous restez dans le virtuel. Vous pouvez rester dans du concret mais vous pouvez aussi vous inventer des histoires tout à fait incroyables, irréalisables. Osez penser à des stars qui pourraient s’intéresser à vous ou même, racontez-vous un scénario avec quelqu’un que vous croisez : un proche, un collègue, un commerçant, etc…

Osez écrire une histoire coquine. Au début vous aurez sans doute un peu de mal à laisser votre imaginaire écrire un scénario mais au fil du temps, si vous insistez, vous serez surpris de votre capacité à raconter.

En revanche, si vous voulez réaliser votre fantasme, assurez-vous que vous serez ensuite apte à le supporter. Car parfois, la honte d’avoir fait quelque chose de différent, un peu torride, pas correct ou totalement en désaccord avec la morale ambiante peut provoquer des inhibitions durables. Mais surtout, puisque la sexualité se fait à deux, soyez sûr que votre partenaire soit au diapason…

Brigitte Lahaie