Faut-il se méfier des édulcorants "naturels" ?

Les édulcorants "naturels" sont à consommer avec modération.

Les édulcorants intenses (aspartame, sucralose, acésulfame K...) sont des molécules de synthèse ayant un pouvoir sucrant 200 à 400 fois supérieur à celui du sucre. Mais les études montrent qu’ils pourraient déséquilibrer le microbiote, perturber le métabolisme du glucose ou encore favoriser le cancer. On pourrait alors être tenté de se tourner vers les édulcorants qui s’affichent comme "naturels" : xylitol, érythritol, maltitol, sorbitol... Ces derniers appartiennent à la famille des polyols et on les appelle édulcorants de charge car ils ont un pouvoir sucrant proche du sucre. S’ils sont naturellement présents dans les fruits (prune, melon, raisin, baies...), la diététicienne Marie-Laure André rappelle que ceux que l’on trouve dans le commerce sont issus de procédés industriels : "Le xylitol, par exemple, souvent extrait de l’écorce de bouleau ou de la rafle de maïs, est obtenu après hydrolysation, hydrogénation et purification. L’érythritol, lui, est obtenu par fermentation de farine avec des levures spécifiques, suivie d’une purification et d’une ultrafiltration."

Les polyols ont un pouvoir sucrant proche du sucre mais un apport calorique deux fois moins important, voire quasi nul pour l’érythritol. Ils affichent également un index glycémique (IG) bas : entre 0 et 30 contre 70 pour le sucre blanc. Autrement dit, leur consommation élève peu la glycémie (taux de glucose dans le sang), ce qui est particulièrement intéressant pour les personnes (...)

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