Histoires de femmes infidèles - Susie, 42 ans : "Ce n’est pas du tout comme ça qu’on imagine l’appartement d’un amant potentiel"

Susie, 42 ans, s'est laissée séduire par l'attention d'un vendeur d'une boutique. Même si elle ne regrette pas son incartade, elle s'en veut d'avoir brisé le coeur du vendeur.

Histoires de femmes infidèles - Susie, 42 ans :
Histoires de femmes infidèles - Susie, 42 ans : "Ce n’est pas du tout comme ça qu’on imagine l’appartement d’un amant potentiel"

Crédit : Getty

Susie, 42 ans, est mariée depuis 10 ans et a a connu l’adultère il y a 5 ans : Je ne me considère pas comme une femme assez séduisante pour être infidèle. Pour moi, c’est un truc des autres femmes, celles sur lesquelles les hommes se retournent dans la rue. Celles qui ne mettent rien sous leurs trenchs et un beau rouge à lèvres. Moi, je fais un travail qui me permet de rester chez moi la plupart du temps, je porte plus souvent un pyjama que des robes et je ne me maquille quasiment plus. Ma seule activité un peu sociale c’est d’aller au relais colis pour aller chercher les colis des choses que je commande sur internet. Je ne vais plus dans les magasins, même bien avant le covid, et je commande à peu près tout, des vêtements, des livres, en passant par des petits trucs pour la maison. C’est donc là que j’ai rencontré celui avec qui j’allais fauter : c’était un vendeur dans la boutique qui faisait relais colis."

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À force de commander des choses, Susie finit par se rapprocher du vendeur : "Comme c’est souvent le cas, je crois, c’était une boutique d’accessoires de téléphone. Je venais et je passais 10 minutes à parler avec le vendeur. On se voyait souvent, alors il y a une sorte de complicité qui a commencé à s’imposer entre nous. Un jour, il a fini par me demander si je voulais aller boire un verre. J’ai gentiment dit non et c’en est resté là. Un autre jour, il m’a proposé de me donner ses contacts sur les réseaux sociaux. Là, ça m’allait. On a commencé à discuter de manière virtuelle et de plus en plus souvent. Au début c’était des blagues et puis c’est devenu de plus en plus personnel. Comme il était plutôt beau gosse, je me suis retrouvée à flirter un peu avec lui. J’avais hâte d’aller le retrouver à la boutique. Je me préparais beaucoup plus pour y aller. C’est comme ça, de fil en aiguille, que j’ai fini par lui dire qu’il me plaisait et que je me retrouve à aller chez lui. Il a mis un petit panneau sur la porte de la boutique pour dire qu’il partait en pause déjeuner, et il m’a emmené chez lui à quelques minutes de là. Avec le recul, son appartement était un peu minable. Ce n’est pas du tout comme ça qu’on imagine l’appartement d’un amant potentiel. Mais je ne me suis pas focalisée là dessus. On s’est sauté dessus et il s’est passé ce qui devait se passer. Je n’ai rien regretté."

Leur aventure complique les habitudes de Susie : "Je ne voulais pas spécialement que ça se reproduise mais à chaque fois que j’allais le voir, il m’en reparlait ou faisait des propositions. J’ai fini par commander moins de choses ou à me faire livrer chez moi. J’allais quand même à sa boutique quelques fois pour ne pas qu’il puisse penser que je prenais mes distances. J’avais peur de sa réaction et je ne voulais pas avoir l’air d’être celle qui a profité de lui. C’est quand il m’a dit qu’il avait des sentiments pour moi que j’ai décidé de ne plus le revoir. Je n’ai rien dit la dernière fois que je l’ai vu. J’ai discuté comme d’habitude et je lui ai dit que j’avais besoin d’y réfléchir quand il m’a dit qu’il voulait que j’envisage de me mettre avec lui. Ce qu’il faut que je précise, c’est que je n’ai pas dit que j’avais déjà un homme dans ma vie. Pour lui, j’étais juste une femme un peu paumée, qui commandait beaucoup de choses sur internet et avec qui il y avait eu une connexion. Ce n’était pas une histoire d’infidélité. J’aurais aimé que ce soit plus simple. J’aurais aimé que ça n’ait pas de conséquences. Mais malheureusement, il s’est complètement enflammé. C’est pour ça que j’ai dû tout arrêter. Pendant un temps, ça m’a permis de me calmer côté commandes. Et puis après, j’ai choisi un autre relais colis, un peu plus loin. Je ne vais plus jamais dans sa boutique et je me débrouille pour éviter les rues autour. En 5 ans, je ne l’ai jamais croisé. Et je suis d’accord pour dire qu’il méritait une explication finale mais il ne m’a pas laissé le choix. Je me suis laissée refroidir par son enthousiasme. C’était tout ou rien. J’aurais aimé quelque chose quelque part au milieu. Je n’ai même pas eu le temps d’en profiter. En tout cas, je suis désolée si ça lui a fait du mal. Je pense que ne plus le revoir a peut-être aussi permis qu’il tourne la page. C’est en tout cas, ce que je me raconte pour ne pas trop culpabiliser."

En mars 2019, le profil de la femme infidèle type était partagé par un site de rencontres spécialisé : 37 ans en moyenne, cadre supérieure, citadine, mariée depuis plus de cinq ans et mère de deux enfants. Différentes études tendent également à montrer que de plus en plus de femmes se tournent vers l'infidélité (elles étaient 31% à déclarer avoir déjà trompé en 2014, elles étaient 33% en 2016). Qui sont ces femmes ? Quelles sont leurs motivations ? Comment organisent-elles leurs vies ? Ce seront les questions que nous avons voulu poser à certaines d'entre elles.

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