Les festins de Balzac : un écrivain attaché à la gastronomie de sa Touraine natale

Théophile Gautier, poète et ami d'Honoré de Balzac, le décrit comme un créateur exceptionnel, chaleureux et bon vivant : "son pur sang tourangeau fouettait ses joues pleines d’une pourpre vivace et colorait chaudement ses bonnes lèvres épaisses et sinueuses, faciles au rire". Né à Tours en 1799, Balzac a inventé le roman moderne : Eugénie Grandet, Illusions perdues... Premier écrivain à faire du repas un moment clé, son œuvre est parcourue d’évocations gourmandes, la nourriture jouant un rôle social. Usé, ce forçat de travail disparaît à 51 ans, léguant une œuvre monumentale, inépuisable source d’informations sur le XIXe siècle.

Si l'écrivain s’astreint à un régime frugal quand il écrit, à coups de tasses de café et d’œufs durs, une fois son travail terminé, il s’adonne sans retenu aux plaisirs de la table. Son éditeur Edmond Werdet raconte les repas pantagruéliques auxquels il a pu assister dans les adresses préférées de l’auteur, comme au Rocher de Cancale. Lors d’un repas au Café Véry, où l’écrivain l’a convié, il a ainsi englouti, selon Werdet, "un cent d’huîtres d’Ostende, douze côtelettes de pré-salé au naturel..." laissant de surcroît à son invité le soin de régler l’addition.

Dans son enfance, Honoré est pensionnaire à Vendôme, une expérience qui lui inspire le début de son roman Le Lys dans la vallée. A travers le regard du jeune Félix de Vandenesse, l’auteur avoue, entre les lignes, son amour pour les célèbres rillettes et rillons de Tours. Il livre une description alléchante (...)

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