Festival d’Angoulême : Nadia Tereszkiewicz, troublante « femme à barbe », meilleure actrice

Nadia Tereszkiewicz est sacrée meilleure actrice au Festival du film francophone d'Angoulême pour son rôle de femme à barbe dans Rosalie.  - Credit:
Nadia Tereszkiewicz est sacrée meilleure actrice au Festival du film francophone d'Angoulême pour son rôle de femme à barbe dans Rosalie. - Credit:

En compétition au Festival du film francophone d'Angoulême, dont le palmarès de la 16e édition a été dévoilé dimanche 27 août, Rosalie, second long-métrage de Stéphanie Di Giusto, obtient le prix de la meilleure musique (Hania Rani) et de la meilleure actrice (Nadia Tereszkiewicz).

La réalisatrice s'empare du mythe de la « femme à barbe » pour brosser le portrait bouleversant d'une femme à la recherche de l'amour. Une femme libre, qui revendique la liberté d'être soi et veut être aimée sans condition, malgré sa différence. Elle refuse de se soumettre à la norme et aux conventions d'une époque qui n'est pas la nôtre mais y ressemble étrangement.

À LIRE AUSSIFestival d'Angoulême : « Le Temps d'aimer » remporte le prix du meilleur filmCésar du meilleur espoir féminin 2023 pour son rôle (Stella) dans Les Amandiers de Valeria Bruni-Tedeschi, Nadia Tereszkiewicz incarne avec grâce cette femme à la sensualité étrange. Rosalie n'aura de cesse de conquérir le cœur d'Abel (Benoît Magimel, bouleversant), cafetier criblé de dettes qui l'a épousée pour sa dot, ignorant tout de son secret : une pilosité masculine sur le corps et le visage provoquée par une maladie génétique congénitale.

« Rosalie est d'abord un film sur l'amour, la question la plus politique qui soit », confie au Point la réalisatrice du film, qui revendique « un féminisme nuancé et universaliste ». Entretien.

Le Point : Votre héroïne, Rosalie, s'inspire de Clémentine Delait, tenancière de bar dans les Vosg [...] Lire la suite