Le film "Blonde" sur Marilyn Monroe est-il anti-avortement ?

Abaca
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Marilyn Monroe fait partie des figures les plus fascinantes du cinéma. Le dernier film qui lui est consacré, adapté de la nouvelle Blonde de Joyce Carol Oates et réalisé par Andrew Dominik, était donc très attendu. Depuis sa sortie sur Netflix le 28 septembre dernier, il ne cesse de faire parler de lui... et pas forcément en bien.

Une scène en particulier, dans laquelle le réalisateur décide de "faire parler" le foetus qui grandit dans le ventre de Marilyn (incarnée par Ana de Armas), a recueilli de nombreuses désapprobations. "Tu ne vas pas me faire de mal cette fois ?", demande ainsi le foetus.

Dans un contexte où les droits des femmes reculent aux Etats-Unis (plusieurs Etats ont décidé d'interdire les avortements sur leur sol après la révocation par la Cour suprême de l'arrêt Roe v. Wade en juin dernier), une telle scène apparaît comme une prise de position déplacée. C'est en tout cas l'avis du Planned Parenthood, le Planning familial américain, qui estime que le cinéaste Andrew Dominik relaie ainsi un message anti-avortement.

Une stigmatisation de l'IVG

Pour Caren Spruch, directrice nationale de l'engagement dans les arts et le divertissement au Planned Parenthood, cette mise en scène participe à l'humanisation des foetus (qui, jusqu'à preuve du contraire, n'ont jamais été capables de parler). Une stratégie de désinformation largement utilisée par les militants anti-avortement, qui contribuerait à la culpabilisation...

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