Fistule anale : quels sont les symptômes qui doivent alerter ?
La fistule anale est une pathologie peu fréquente : on décompte environ 12 à 28 cas pour 100 00 personnes chaque année. Elle est généralement observée chez les personnes entre 30 et 50 ans et concerne principalement les hommes : 2 à 3 hommes sont touchés pour une femme. Dans la grande majorité des cas (90%), elle est aspécifique, c'est-à-dire qu'elle n'est pas associée à une cause en particulier. Dans 10% des cas, elle est reliée à une cause spécifique : maladie de Crohn ou origine infectieuse. Si elle est indolore à son point de départ dans le canal anal, elle entraîne ensuite la formation d’un abcès et peut engendrer des douleurs pulsatiles intenses et de la fièvre.
Le canal anal est la voie qui relie le rectum à l’anus. Au sein de ce canal existent des petites glandes nommées cryptes de Morgagni. En cas d’infection de ces glandes, elle se propage dans les tissus, créant alors des tunnels non naturels qui peuvent traverser le sphincter anal interne et externe. Cette infection s’extériorise au niveau de la peau de l’anus ou du rectum sous la forme d’un bouton rouge, puis d’un abcès. Selon la revue Colon et rectum, cette pathologie a une incidence de 12 à 28 sur 100 000 personnes en Europe. Elle concerne surtout la tranche d’âge 30-50 ans, avec une prédominance masculine, précise l’Association française de formation médicale continue en hépato-gastro-entérologie.
En outre, il existe des prédispositions à la fistule anale, notamment certaines pathologies particulières. C’est le (...)