Fleuristes exposés aux pesticides : une expertise lancée pour évaluer les risques
Dans quelle mesure les fleuristes sont-ils exposés aux pesticides ? C’est à cette question que devra répondre l’Agence nationale de sécurité sanitaire de l'alimentation, de l'environnement et du travail (Anses), qui a été saisie par la direction générale du travail et les services du ministère de l’agriculture à ce sujet, comme le révèlent Le Monde et la cellule investigation de Radio France. Plus précisément, sa mission sera d’"évaluer l’exposition des travailleurs aux agents chimiques dangereux dans le secteur des fleurs".
Cette saisine fait suite à une enquête du Monde et de la cellule investigation de Radio France au sujet d’Emmy Marivain, une petite fille de 11 ans décédée en mars 2022 d’une leucémie et dont la mère, Laure Marivain, qui a exercé en tant que fleuriste, a été exposée aux pesticides pendant la grossesse. Il s’agit du premier enfant dont le décès a été reconnu par le Fonds d’indemnisation des victimes de pesticides (FIVP), révélait cette enquête en octobre 2024.
En février 2022, Laure Marivain avait déposé un dossier auprès du FIVP, sur les conseils de l’association Phytovictimes. Le Fonds avait alors reconnu “le lien de causalité entre la pathologie [d’Emmy] et son exposition aux pesticides durant la période prénatale”. L'Anses avait ensuite été saisie par l’association Robin des bois, membre de son conseil d'administration, "sur les risques de l’exposition aux pesticides et résidus de pesticides des travailleurs de la filière horticole des végétaux d’ornement (...)
