Fontaine de Trévi en travaux - "La connerie humaine n'a pas de limite", "C'est pathétique", "Si les gens sont cons..." : un "pédiluve" à la place de la fontaine met en rogne les touristes du monde entier
La fontaine de Trevi se refait une beauté. Pour que les touristes continuent d'y jeter des pièces de monnaie, la ville a installé une piscine devant le monument. Et l'initiative ne plaît pas à tout le monde.
Une piscine devant la fontaine de Trevi, vous y croyez vous ? Rome s'adapte comme elle peut. En effet, depuis quelques jours, la fontaine de Trevi, qui se trouve au coeur de la capitale italienne, est en réfection. Alors pour ne pas décevoir les touristes rêvant de jeter une pièce de monnaie dans le monument, la ville a décidé d'installer un petit bassin pour ceux qui espèrent encore voir leur voeu être exaucé.
Problème : l'initiative est loin de plaire à tout le monde. Et surtout à ceux qui avaient réservé un billet d'avion depuis plusieurs mois déjà. "Imaginez avoir fait 14 heures d'avion pour voir la fontaine de Trevi et vous vous retrouvez à la piscine municipale", s'amuse un internaute. Imaginez, oui.
"Je viens juste d'annuler mon voyage à Rome"
Les Italiens sont les premiers à se moquer de la mise en scène installée par la ville. Entre ironie et indignation, les habitants qualifient le bassin de "pédiluve", de "baignoire" et de "piscine gonflable". Et sur les réseaux sociaux, les touristes du monde entier sont dégoûtés. "J'y vais le 28 novembre et je fais le voyage spécialement pour voir la fontaine de Trevi", souffle un internaute sous les images de la fontaine en travaux publiées sur TikTok. "J'y vais ce week-end et je suis vraiment triste", lance un autre agacé. "Je viens juste d'annuler mon voyage à Rome." Mais tous n'ont pas eu cette chance : "Imaginez que vous réserviez un billet non remboursable il y a 6 mois, après avoir économisé toute votre vie. Qu'est-ce que vous feriez ?" Parce que certains viennent en effet de très loin pour admirer le monument romain.
"Quelle tristesse", "C'est pathétique", peut-on lire sur X. Beaucoup auraient préféré "Quelque chose de plus élégant". "La connerie humaine n'a pas de limite", lance un internaute sur X. "Si les gens sont suffisamment cons pour jeter une pièce dans cette piscine..."
Une mesure mise en place pour la sécurité des ouvriers
L'installation de ce petit bassin a également été pensée pour la sécurité des ouvriers, ou du moins leur tranquillité. En effet, ces derniers étaient de plus en plus touchés par les pièces de monnaie jetées de loin dans la fontaine vide, par les milliers de touristes. Et ce malgré l'interdiction en vigueur posée par la municipalité.
Pendant que la Fontaine de Trevi est en grand entretien et qu'on envisage de limiter et faire payer son accès, la @comuneroma a jugé bon d'installer une "piscine" (un pediluve) pour récolter les pièces, sans "bronca" des touristes pic.twitter.com/TAZ9ge5QFn
— moanaweilc (@Mweilc) November 2, 2024
Les travaux devraient durer jusqu'à la fin du mois de décembre, pour une fontaine toute propre d'ici à janvier 2025. D'ici là, toute la zone est clôturée avec des panneaux transparents qui permettent à tous d'admirer le monument malgré tout. Une passerelle devrait être installée sous peu, pour permettre aux visiteurs de regarder la fontaine de haut. Et pour la voir à nouveau remplie d'eau ? Selon Le Figaro, il faudra patienter jusqu'à septembre 2025...
Plus d'un million d'euros récupéré chaque année
Selon la ville, il était essentiel de permettre aux touristes de continuer à s'adonner à cette coutume le temps des travaux. Bien plus que pour la simple légende qui continue de fasciner le monde entier, ce bassin permettra de continuer à récolter les milliers d'euros qui s'accumulent dans la fontaine tous les ans. L'an dernier, plus d'un million et demi d'euros a été lancé dans le célèbre bassin. De l'argent récupéré pour être reversé à diverses associations caritatives.
D'ailleurs, jusqu'ici en accès libre, la fontaine de Trevi pourrait devenir payante dans les années à venir, comme l'a évoqué le maire de Rome, Roberto Gualtieri, lors d'un point presse.