Fraternités anonymes : entraide, soutien et reconstruction

Le principe des Alcooliques anonymes, né il y a près de quatre-vingt-dix ans, se décline pour toutes sortes d'addictions et séduit des millions de gens dans le monde. Son efficacité est sa meilleure publicité !

De ces fraternités anonymes, on a souvent une représentation très grise. « Dans la réalité, c'est l'inverse, assure la psychologue clinicienne Marion Acquier, présidente de l'Union Alcooliques anonymes France. Il y a beaucoup de joie, de force et d'espoir en réunion. Quand on voit d'anciens buveurs, on a du mal à réaliser quelles personnes elles étaient. » Ce que confirme Julien Gangnet, en rétablissement depuis 1995 après plusieurs années d'addiction à l'héroïne : « Un soir, dans Paris, je suis tombé sur un ancien partenaire de drogue qui se déclarait abstinent. Il m'a raconté comment il s'en était sorti. Je ne l'écoutais qu'à moitié, sidéré par sa nouvelle apparence. Dès le lendemain, je l'ai suivi en réunion. Je n'oublierai jamais la vibration, l'ambiance. J'ai su que la malédiction venait de prendre fin », raconte ce scénariste de 53 ans qui a publié les 12 Etapes (Goutte d'Or).

Un accueil inconditionnel

Fondée aux Etats-Unis en 1935 par deux alcooliques qui s'étaient aperçus que, en évoquant leurs démons, leur envie de boire s'estompait, l'association Alcooliques anonymes (AA), présente dans 180 pays, a fait des émules : des groupes familiaux Al-Anon Alateen (1951), qui aident et soutiennent les proches des malades alcooliques, les Narcotiques anonymes ou NA (1953) et les groupes familiaux Nar-Anon, les Outremangeurs anonymes, les Débiteurs anonymes, les Dépendants affectifs et sexuels anonymes, les Emotifs anonymes,...

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