Goutte chez la femme : comment se manifeste-t-elle ?

Plus de 650.000 Français souffrent de la goutte. Elle est due à un excès d’acide urique dans le sang, appelé hyperuricémie. Cette concentration entraîne progressivement et silencieusement la formation de microcristaux d’urate de sodium qui vont se déposer dans l’organisme, en particulier au niveau des articulations et dans les tissus alentour (cartilage, peau, etc.), provoquant une inflammation locale. C’est alors la crise de goutte, "aiguë, brutale, souvent nocturne et très douloureuse", décrit le Pr Frédéric Lioté, du service de rhumatologie de l’hôpital Lariboisière, à Paris. Si rien n’est fait pour dissoudre les cristaux, la crise va récidiver.

Quand on a trop d’acide urique dans le sang, c’est que notre alimentation nous en fait produire trop et / ou que les reins et l’intestin l’éliminent mal. La prise de médicaments diurétiques contre une hypertension artérielle modérée, une insuffisance cardiaque ou rénale sévère constitue un facteur aggravant.

En général, la goutte survient avant 65 ans chez l’homme, soit dix ans plus tôt que chez la femme. Ce décalage tient à l’effet protecteur des hormones sexuelles féminines. "Avant la ménopause, les œstrogènes ont une action uricosurique, qui favorise l’élimination de l’acide urique par les reins puis dans les urines, précise le Pr Lioté. Cette protection s’arrête quelques années après la ménopause, en particulier chez les femmes sous traitement diurétique pour une hypertension." De fait, les diurétiques ont un effet inverse : ils (...)

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