Le "grooming", la tactique inquiétante des pédocriminels pour piéger les enfants en ligne
Ces dernières années, l’accès aux écrans et à Internet s’est plus que jamais démocratisé, permettant à tout le monde et depuis n'importe quel endroit de surfer sur le web. Cependant, qui dit société toujours plus connectée dit aussi présence toujours plus importante de personnes mal intentionnées, surtout envers les plus jeunes. Ces derniers, jamais sans leurs portables et très présents sur les réseaux sociaux, prompts à dévoiler chaque détail de leur vie, sont en effet des cibles de choix pour des personnes comme les pédocriminels, qui ont aujourd’hui beaucoup plus facilement accès à leurs profils. L’affaire des pédocriminels d’Orléans, qui n’est pas sans rappeler les détails livrés par Joë Le Scouarnec dans son journal intime, est un des exemples les plus représentatifs, et interpelle sur les méthodes utilisées. Tous, dont certains soupçonnés de viol, utilisaient au moins une méthode en commun : celle du "grooming".
Tout l’art du “grooming”, aussi appelé en français “pédopiégeage”, repose sur le lien de confiance établi entre le pédocriminel et la victime. L’objectif final ? Isoler l’enfant ou l’adolescent, obtenir des photos ou demander une rencontre afin de pouvoir procéder aux abus. Comme l'explique Child Helpline International (GSMA), un réseau mondial de 173 lignes d'assistance aux enfants dans 142 pays : “Une partie du 'jeu' ici est pour le délinquant de gagner cette confiance en essayant d’isoler le jeune de sa famille et de ses amis pour créer chez celui-ci un sentiment (...)