Harcèlement de rue : les bureaux de tabac-presse, nouveaux refuges pour les victimes
Harcèlement scolaire, moral, sexuel… Des bancs du collège à la sphère professionnelle, en passant par le couple et même les transports en commun, les situations de harcèlement se retrouvent partout. Et malheureusement, les femmes restent les principales victimes de ce fléau. Au travail comme dans les lieux publics, y compris la rue, une écrasante majorité d’entre elles a déjà subi du harcèlement sexuel ou sexiste : 81 % des femmes en France, selon une enquête Ipsos de 2020. Et sans surprises, ce sont toujours aux victimes, et non aux agresseurs, de trouver des solutions pour s’en prémunir. Une femme sur deux déclare adapter sa tenue vestimentaire, tandis que la technique du “subway shirt” fait de plus en plus d’adeptes. Mais des initiatives existent pour lutter contre l’insécurité des femmes dans l’espace public, comme la règle des 5D par exemple.
Depuis quelques années, une application a aussi vu le jour dans ce but. Umay répertorie en effet les “safe places”, à savoir les lieux sûrs dans lesquels une femme peut se réfugier pour échapper à une situation de harcèlement, sur le principe d’un service GPS. Depuis la signature d’une convention avec le ministère de l’Intérieur en 2022, l’application recense ainsi 3.200 gendarmeries et 600 commissariats, mais aussi 6.000 établissements de type bars, restaurants ou points de vente, où il est possible de se mettre à l’abri. Et dès 2024, de nombreux bureaux de tabac-presse vont s’ajouter à la liste.
Jeudi 7 mars 2024, à la veille de la (...)