Hommage à Gisèle Halimi à l’Elysée: son fils refuse d’y participer en raison de la mobilisation contre la réforme des retraites

L’Elysée organise un hommage à Gisèle Halimi près de trois ans après son décès. Problème: l’évènement, prévu le 8 mars, concorde avec la journée de mobilisation exceptionnelle contre la réforme des retraites. Son fils Serge a fait savoir qu’il n’y participerait pas.

Serge Halimi assure que sa mère, l’avocate Gisèle Halimi, aurait combattu ce projet de réforme des retraites. Le fait d’organiser un hommage à la même date que cette journée de mobilisation semble donc inopportune.

«Je n'y participerai pas. La décision de l'Élysée intervient après plus de deux ans de tergiversations et alors que le pays est mobilisé contre une réforme des retraites extrêmement injuste dont les femmes qui occupent les métiers les plus difficiles seront les premières victimes», a-t-il déclaré à l’AFP.

Selon lui, la meilleure manière d’honorer la mémoire de sa mère et ses combats est donc de se tenir aux côtés de ceux qui manifestent le 8 mars prochain. Il précise n’avoir jamais eu de contact avec l’Elysée depuis le décès de sa mère le 28 juillet 2020.

Violaine Lucas, présidente de l’association « la cause des femmes » fondée par Gisèle Halimi et Simone de Beauvoir en 1971, a elle aussi fait savoir qu’elle ne participerait pas à l’évènement, qu’elle qualifie « d’instrumentalisation politique ».

L’autre fils de Gisèle Halimi, Jean-Yves, a lui déclaré qu’il était satisfait de cet hommage, que sa mère mérite amplement selon lui.

De son vivant, l’avocate a lutté pour la dépénalisation du droit à l’avortement et pour sa prise en charge par la sécurité sociale. Elle avait également dénoncé l’usage de la torture dans la guerre d’Algérie, s’exposant à une arrestation et une...

Lire la suite de l'article sur Elle.fr

A lire aussi