Les hommes s'engagent-ils réellement contre les violences sexuelles ?

“C’est jamais assez pour vous.“ C’est ce qu’un homme m’écrit sur Instagram après la parution de La Pause Simone de jeudi dernier dans laquelle j’expliquais les raisons de ma grève sentimentale. Dans son message, il me partage son agacement de voir les femmes reprocher aux hommes leur manque d’investissement personnel et d’engagement collectif. “Même quand on fait des efforts, qu’on est un mec bien, c’est jamais assez pour vous !“ Sans le savoir, ce monsieur me donne du grain à moudre. Depuis l’ouverture du procès de l’affaire dite des viols de Mazan, deux camps s’opposent : celui du #AllMen, qui appelle à la prise de conscience du fait que les agresseurs sexuels peuvent avoir le visage de n’importe quel homme ; et celui du #NotAllMen, qui défend l’idée que les violences sexuelles relèvent de cas individuels - hors normes, voire monstrueux - et non d’un problème systémique. Dans une tribune publiée le 21 septembre par Libération et signée par “plus de 200 personnalités masculines“ (liste complète ici),Morgan N. Lucas, thérapeute et formateur sur les questions de diversité de genres et de sexualités, explique ceci “à tous les hommes pour qui le procès Pélicot est un point de bascule“ : “[...] tous les hommes, sans exception, bénéficient d’un système qui domine les femmes. Et puisque nous sommes tous le problème, nous pouvons tous faire partie de la solution“. Il leur adresse ensuite une “feuille de route“ pour “en finir avec les boys clubs“. Bon, ce taf-là, je l’avais déjà fait (...)

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