Hospitalisée à Bali, Mathilda May salue le système de santé français égalitaire

« L’accès aux soins pour TOUS est la base d’une société juste. Nous devons préserver à tout prix cette valeur humaine essentielle et exemplaire », écrit Mathilda May, hospitalisée à Bali.

Un bras et une main entourés de sparadrap et un tuyau de perfusion, un drap rayé, un montant de lit d’hôpital : en regard de cette image parlante, l'actrice et metteur en scène donne de ses nouvelles. « Me voici clouée sur un lit d’hôpital à Bali, terrassée par le virus de la Dengue. Des jours difficiles, immobilisée sans pouvoir boire ni manger (et autres symptômes pas très fun). »

Mais là n’est pas l’objet de son message. A partir de sa situation actuelle – Française malade au bout du monde – l’actrice fait le point sur les systèmes de santé. « Il est clair que là où je suis, sans mutuelle, je n’aurais pas eu accès à cet hôpital hors de prix (imaginez avec les salaires locaux…) C’est donc le grand luxe ici de pouvoir être soigné à l’hôpital, comme dans beaucoup d’autres pays, hélas », rappelle-t-elle avant de penser « à la chance d’être française ».

Une pensée qui lui rappelle la crise que traverse « notre système de santé français, qui agonise alors qu’il est l’une des plus belles constructions dont la France a toujours pu s’enorgueillir », ce « qui me broie le cœur depuis des années ». Dénonçant « la non-considération des pouvoirs publics successifs vis-à-vis du monde hospitalier et de ses soignants alors que nous avons un système exceptionnel », Mathilda May appelle à la sauvegarde « à tout prix (de) cette valeur humaine essentielle et exemplaire. Au-delà des clivages politiques, je parle ici d’équité, de fraternité et d’éthique. La France doit rester ce pays noble qui protège ces citoyens de la barbarie d’un monde absurde où on ferme la porte aux malades sans argent. Défendons les hôpitaux qui hurlent et crèvent de ne pas être entendus ».

Elle rend également un vibrant hommage au personnel hospitalier : « En se battant comme ils le font depuis toujours, les soignants protègent non seulement un système mais ils nous protègent nous, les patients, et tous les patients sans distinctions. »

« Je vous souhaite la santé, et je nous souhaite à tous que nos hôpitaux se relèvent », écrit-elle en guise de conclusion, ajoutant que son « rapatriement » en France est prévu « dans quelques jours ».