Icône gay, amour au pluriel et escargot : trois essais jubilatoires à dévorer !
En cette rentrée hivernale, trois essais foisonnants d'idées sont venus bousculer notre bibli. Entre cinéma underground délirant, nouvelles définitions de l'amour, culture LGBTQ et philosophie... De l'escargot. Oui oui. On vous raconte tout.
La rentrée littéraire regorge de nouveaux romans captivants (il en sera très vite question en ces pages) mais aussi d'essais qui le sont tout autant. Réflexions toujours très incarnées destinées aux cinéphiles, adeptes des cultures qui s'érigent au-delà du mainstream, esprits audacieux, féministes, regards en quête de voies, et de voix, nouvelles, vous êtes les bienvenus : voici trois lectures qui feront votre bonheur !
"Gregg Araki : le génie queer"
On ne se remet jamais de son premier Gregg Araki. Les fulgurances pop art de The Doom Generation (et le look de Rose McGowan !), la fin totalement "fucked up" de Nowhere, la sexualité décomplexée de Kaboom, l'immense trauma' que fut Mysterious Skin, bien placé dans le top des films qui brisent le coeur.
Chaque film du cinéaste américain est une claque visuelle, un concentré d'humour désabusé, de contre culture et d'amour au pluriel. Par sa manière de dépeindre les relations, notamment celles d'une jeunesse aux antipodes de ses modèles parentaux, son second degré ravageur et son océan de références hybrides, le cinéma de Gregg Araki annonce avec trente ans d'avance des enjeux de notre société, et des créations actuelles.
Ce brillant essai le rappelle en mettant l'accent sur la force queer du metteur en scène gay. Fabien Demangeot a plongé au coeur d'un art hyper graphique et psyché pour mieux en saisir la chair : la façon dont le réalisateur va épingler body...
À lire aussi
Sexe : les Français font de moins en moins l'amour... mais faut-il vraiment s'inquiéter ?
Excision : 200 millions de filles et de femmes vivent avec une mutilation génitale
"Chinetoque" : Oui, le racisme anti asiatique existe (Emilie Tran Nguyen s'alarme)