Immunité, peau : quel est le rôle du microbiote et comment le renforcer en fonction de ses besoins ?
Tous les microbes ne sont pas nos ennemis ! Bien au contraire, certains micro-organismes qui vivent à l'intérieur de notre corps sont essentiels à notre santé : en échange du gîte et du couvert, ils participent au bon fonctionnement de la machine. Ces microbes se regroupent en populations que l'on appelle "microbiotes". Si les experts en ont à ce jour répertorié 6 (intestinal, buccal, vaginal, cutané, pulmonaire et oculaire), c'est bien le microbiote intestinal qui est le plus important avec ses 39.000 milliards de microbes – principalement des bactéries qui peuvent être commensales (donc bénéfiques) ou pathogènes (nuisibles). Un microbiote intestinal en bonne santé doit donc être riche (en quantité de microbes), diversifié (en nombre d'espèces) et résilient (capable de revenir rapidement à l'équilibre après une perturbation). Quand cet état est rompu, c'est tout le corps qui se met à dysfonctionner : on peut alors observer l'apparition de maladies.
Depuis longtemps, les chercheurs savent qu'un microbiote malade favorise l'apparition de maladies au niveau du tube digestif – la maladie de Crohn ou la rectocolite hémorragique, par exemple. Mais l'influence du microbiote serait en réalité bien plus vaste. Ainsi, des études récentes ont observé des liens entre un microbiote déséquilibré et un sur-risque d'hypertension artérielle, de diabète, de cancer ou même de maladies neurodégénératives (Parkinson ou Alzheimer). "Il faut abandonner l'idée selon laquelle le corps humain serait cloisonné, (...)