Inquiétude sur le sort d’une sportive iranienne qui a défié le pouvoir en ôtant son voile
Depuis la révolution de 1979, les athlètes sont tenues de concourir en se couvrant les cheveux. Une règle à laquelle a dérogé la grimpeuse Elnaz Rekabi dimanche 16 octobre lors des championnats d’Asie d’escalade. Un geste qui pourrait lui coûter sa liberté.
L’image est forte alors que le contexte de répression fait rage en Iran depuis la mort de Mahsa Amini. L’athlète iranienne de 33 ans, Elnaz Rekabi, est la première femme depuis 40 ans à avoir participé à une compétition sportive sans porter de hijab.
Défiant ainsi la République islamique d’Iran qui impose à toutes les athlètes de porter le voile pendant une compétition sportive, Elnaz Rekabi a rompu avec cette obligation dimanche 16 octobre lors des championnats d’Asie d’escalade, où elle est arrivée quatrième.
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Depuis ce geste symbolique, l’athlète se serait fait confisquer son téléphone et son passeport par l’ambassade d’Iran à Séoul, selon la plateforme d’informations « Iran Wire English », lancé par un journaliste canado-iranien exilé. Le retour d’Elnaz Rekabi en Iran est prévu pour ce mardi 18 octobre, elle n’a pas demandé l’asile car son mari se trouve en Iran et elle serait directement transférée dans la prison d’Evin, toujours selon cette plateforme.
Situation toujours très inquiétante pour #ElnazRekabi. Selon @IranWireEnglish, l’ambassade d’#Iran à Séoul aurait confisqué son téléphone et passeport. Le retour en Iran est prévu pour aujourd’hui où elle serait transférée directement à la prison d’Evin. @Sports_gouv pic.twitter.com/GP4OY4KSoj
— Farid Vahid (@FaridVahiid) October 18, 2022
Farid Vadih, directeur de...
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