Intermarché - "Je boycotte définitivement", "Faut arrêter le foutage de gueule", "Elle est belle la France" : le retrait des cerises et des fraises des rayons en hiver provoque de grands débats chez les clients

Ce lundi 4 novembre, le groupement Les Mousquetaires - qui détient Intermarché et Netto - a annoncé que ses enseignes de grande distribution ne vendront plus de fraises et de cerises de décembre à janvier. La raison ? "Promouvoir les fruits et légumes français de saison" en cette période de fête. Alors forcément, la mesure est symbolique. Mais le groupe assure que celle-ci pourrait être élargie à d'autres produits à forte saisonnalité "dans les années à venir", en fonction de ce premier test.

Aux côtés de cette mesure s'en cachent 7 autres : deux fois plus de produits de producteurs locaux dans les rayons ; lancement du label "Intermarché terroirs" ; accompagner la filière viticole en France ; développer de nouveaux produits qui assurent transparence et juste rémunération des producteurs ; accompagner les éleveurs laitiers ; renforcer la contractualisation avec les filières ; appeler à la transparence des négocations avec les producteurs. Mais sur les réseaux sociaux, c'est bel et bien le retrait des fruits rouges des rayons en plein coeur de l'hiver qui fait mouche.

Comme le souligne Le Figaro dans ses colonnes, la vente des cerises et des fraises "ne représente qu'1% du chiffre d’affaires du distributeur dont l’approvisionnement annuel de fruits et légumes étrangers est d’environ 30%.". Alors certes, ces ventes pèsent assez peu en valeur sur la totalité du rayon fruits et légumes."Mais si les consommateurs nous suivent et d’autres, comme Leclerc ou Carrefour, font la même chose, en cumulé, cela pèsera", déclare Thierry Cotillard, président des Mousquetaires, à Ouest-France. Le bilan carbone sera ainsi moins élevé, et les producteurs français seront avantagés.

"Les fruits et légumes c'est bon quand c'est la saison."

Face à cette mesure, qui prendra effet dès cet hiver, les premiers clients sont ravis. "Il était temps ! Les fruits et légumes c'est bon quand c'est la saison", lance un internaute sur X. "Oui c'est une hérésie de vendre des fraises à Noël", assure un autre. Surtout qu'en cette saison, les fraises vendues en grande surface sont importées du sud de l'Espagne ou du Maroc, pays où elles sont très souvent produites hors-sol. Les cerises proviennent, quant à elles, généralement du Chili ou d'Afrique du Sud. "Vive les châtaignes, les noix, les noisettes et les pommes" dès le milieu de l'automne ! Parce que plus sérieusement, "Qui a envie de manger des cerises à Noël ?"

Pour beaucoup d'internautes, cette mesure lancée par le groupe Les Mousquetaires "est juste normale". "Plus de fraises et de cerises en hiver… ENFIN ! Et dire qu’il faut attendre 2024 pour voir ça ! Bravo et merci", s'extasie un internaute sur X. "Il était temps", "très belle initiative". Et si nombreux sont ceux à penser qu'il s'agit "Juste de bon sens", certains ne semblent pas tout à fait d'accord avec cette idée.

"Je boycotte définitivement Intermarché."

"Et le vin il est de saison ? Et le carburant vendu chez Intermarché, il est français ? Et bien moi je mangerai des fraises espagnoles", grogne un internaute sur les réseaux sociaux. "Cool. Mais j'irai ailleurs du coup pour mes fraises", assure un autre. "Eh bé…. Elle est belle la France. On va vivre comme des gueux sous couvert de sauver la planète pendant que les autres se développent."

Sur X, nombreux sont à s'insurger contre l'annonce de cette nouvelle mesure. "Par contre le bœuf Argentin, le poulet Ukrainien, l’agneau Néo-Zélandais… Il faut arrêter le foutage de gueule… Pourquoi ne pas dire simplement que les fraises cultivées sous serre et les cerises importées d’Amérique du Sud ne sont pas rentables ?" Juste une question de rentabilité donc ? C'est en tout cas ce que pensent certains clients. "Les fraises et les cerises ne sont pas rentables l'hiver. Ils vendront des mangues ou des litchis sans se poser de questions d'ordre idéologiques", peut-on lire sur X. "Je boycotte définitivement Intermarché." Voilà qui est dit.