Iran: deux mois de colère après la mort de Mahsa Amini

La mort, le 16 septembre, de Mahsa Amini, une jeune femme arrêtée à Téhéran par la police des mœurs, a déclenché des manifestations quasi quotidiennes sévèrement réprimées en Iran.

Selon le dernier bilan de l'ONG Iran Human Rights (IHR), basée à Oslo, au moins 326 personnes, dont 43 enfants et 25 femmes, ont été tuées à travers le pays par les forces de sécurité lors de la répression des manifestations.

Ce chiffre comprend au moins 123 personnes tuées depuis le 30 septembre dans la province du Sistan-Baloutchistan (sud-est), limitrophe du Pakistan, après des manifestations provoquées par le viol présumé d'une jeune fille par un policier.

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Morte à cause du voile

Le 16 septembre, Mahsa Amini, 22 ans, décède à l'hôpital après un coma. Elle avait été arrêtée trois jours auparavant par la police des mœurs qui lui reprochait d'avoir enfreint le code vestimentaire de la République islamique, imposant aux femmes le port du voile en public.

La police assure qu'il n'y a « pas eu de contact physique » et diffuse des extraits d'une vidéo filmée au commissariat. Le père de la victime dira que la vidéo a été  « coupée » et que sa fille a « été transférée tardivement à l'hôpital.»

Manifestations

Mahsa Amini est inhumée le lendemain dans sa ville natale de Saghez (province du Kurdistan). Une manifestation est dispersée à coups de gaz lacrymogène.

De nombreuses personnalités expriment leur colère sur les réseaux sociaux. Un parlementaire iranien, dans une prise de position inhabituelle, critique la...

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