IVG: l’Assemblée vote pour son inscription dans la constitution
La gauche et la majorité se sont accordées jeudi sur une formulation commune pour l'inscription du droit à l'IVG dans la Constitution, en cours d'examen à l'Assemblée nationale.
Malgré un débat ralenti par le dépôt de centaines d'amendements par la droite et l'extrême droite, une proposition co-écrite par la gauche et des députés du camp présidentiel a été largement adoptée à la mi-journée par 226 voix contre 12. Elle réécrit le texte initial porté par la cheffe de file des députés Insoumis, Mathilde Panot.
Lire aussi >> Entre elles : « J’ai avorté à 15 ans dans les années 70 : ma vie en dépendait »
Un compromis entre la gauche et la majorité présidentielle
Le texte propose la phrase suivante, à insérer à l'article 66 de la Constitution: « La loi garantit l'effectivité et l'égal accès au droit à l'interruption volontaire de grossesse.»
Ce changement vise à lever les réticences de certains députés qui, bien que favorables à la constitutionnalisation du droit à l'avortement, n'étaient pas convaincus par le texte proposé par les Insoumis. « Nul ne peut porter atteinte au droit à l'interruption volontaire de grossesse et à la contraception. La loi garantit à toute personne qui en fait la demande l'accès libre et effectif à ces droits », disposait-il.
La formulation négative, la crainte d'un droit devenant sans limites et le fait qu'il introduise aussi dans la Constitution le droit à la contraception avaient fait l'objet de critiques.Des députés faisaient notamment valoir qu'un texte comparable avait été rejeté en octobre par le Sénat, dont l'aval est indispensable pour réformer la...
Lire la suite de l'article sur Elle.fr