IVG : pourquoi leur nombre a augmenté en 2022 ?

En France, une femme peut librement choisir d’interrompre sa grossesse jusqu’à 14 semaines de grossesse, soit 16 semaines après les dernières règles. Deux méthodes d'interruption volontaire de grossesse (IVG) sont aujourd’hui possibles : l’IVG médicamenteuse (jusqu’à 7 semaines de grossesse, soit 9 semaines après les dernières règles) et l’IVG instrumentale, ou chirurgicale.

En 2022, 234 300 interruptions volontaires de grossesse ont été enregistrées, dont 218 400 concernant des femmes en France métropolitaine. Ce chiffre augmente en 2022 après une très nette baisse liée à la pandémie de Covid-19 et atteint son niveau le plus haut depuis 1990, en France métropolitaine et dans les départements d'Outre-mer. Mais à quoi est due cette augmentation ?

“Les 17 000 IVG de plus qu’en 2021 ne peuvent pas s’expliquer uniquement par l’allongement de deux semaines du délai légal de recours : ces IVG dites tardives, pratiquées après 13 SA, représentent moins d’un cinquième du surplus observé”, nuance la Drees dans un communiqué. En effet, 55% des IVG réalisées en établissement de santé le sont à moins de huit semaines d’aménorrhée et 76% à moins de dix semaines d’aménorrhée.

En 2022, les interruptions volontaires de grossesse restent les plus fréquentes chez les femmes entre 20 et 30 ans : on décompte 26,9 IVG pour 1 000 femmes pour celles âgées de 20 à 24 ans (+2,6 points) et 28,6 pour 1 000 chez les 25-29 ans, contre 17,8 pour 1 000 chez les femmes de 35 à 39 ans. Entre 2021 et 2022, les taux (...)

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