Vous avez peur des aiguilles ? Les conseils d'une psy pour gérer la bélénophobie

Prise de sang, aiguilles à tricoter, objets pointus et contondants... Certaines personnes ont la peur bleue de tout ce qui pique, et cela porte un nom : la bélénophobie, qui fait partie des "phobies spécifiques". Et cela peut être particulièrement handicapant au quotidien. La psychologue clinicienne et psychothérapeute Maria Hejnar, spécialiste de l'anxiété, explique en quoi consiste la peur panique des aiguilles.

D'après une étude parue en 2017, conduite dans 22 pays du globe, les phobies spécifiques toucheraient environ 8% de femmes et 3% des hommes sur une année. Comme le précise le Manuel MSD, les plus fréquentes sont la zoophobie (la peur des animaux), l'acrophobie (la peur du vide), l'astraphobie (la peur de l'orage).

Bélénophobie vient du grec "belonê" qui veut dire "aiguille" et de "phobos", la "peur". La bélénophobie, c'est donc la peur des aiguilles, mais de façon plus générale, de tout ce qui pique. Pour autant, l'objet de la phobie est souvent le symptôme d'autre chose. "C'est le témoin qu'il y a un niveau d'anxiété trop élevé pour la personne. C'est un signal qu'il faut se soigner, de manière plus globale", souligne Maria Hejnar, qui voit les phobies comme des alertes de quelque chose de plus grand.

Par ailleurs, l'objet de la bélénophobie, les aiguilles ou objets pointus, a une symbolique : "c'est une peur des objets qui peuvent faire mal, des armes, et si l'on va un peu plus loin, une symbolique phallique aussi", note la psychologue.

Comme l'explique le Manuel (...)

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