J'ai infiltré les Capitalistes anonymes pour viser la sobriété écologique

Au journal, je ne suis sans doute pas la personne la plus vertueuse en matière de consommation. Cela se sait si bien que l'on m'a envoyée dans un cercle de parole pour viser la sobriété écologique.

Issy-les-Moulineaux, un soir pluvieux et sombre de mars, une ambiance idéale pour une infiltration digne d'un roman d'espionnage. A peine arrivée devant les locaux jouxtant une boulangerie (on ne doit pas viser l'abstinence de viennoiseries, ouf !), je scrute chaque passant en me demandant à quoi peut bien ressembler un membre du groupe mystérieusement appelé les Capitalistes anonymes.

Pour passer incognito, comme le nom semble l'exiger, j'ai prévu d'arriver masquée. Inutile. Quand j'ouvre la porte, non seulement je vois tous les visages de mes futurs interlocuteurs, qui me semblent bien sympathiques, mais, en plus, contrairement à ce que j'avais imaginé, chacun se présente. Rien d'anonyme, donc, pour l'instant.

Ensemble, c'est tout

En revanche, question sobriété, on y est : bien que la réunion ait lieu à l'heure de l'apéro, pas une seule bouteille à la ronde, à peine une gourde posée par terre – et là, je ne parle pas de moi (je suis assise sur une chaise) –, même si je me demande bien ce que je vais dire, n'étant pas écologiquement vertueuse ! Une fois tous installés – nous sommes une bonne dizaine, des hommes, des femmes, des trentenaires et plus… –, voici Julien, 38 ans. Père de deux enfants, il a travaillé dans le fundraising (collecte de fonds) pendant quinze ans. Désormais indépendant, il intervient en tant que facilitateur en transition écologique. Il ouvre le bal : « Bienvenue ! » Et explique : « En...

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