Jean Reno : cette maladie "sournoise" dont il souffre depuis des années

French actor Jean Reno attends the opening ceremony of the Beijing International Film Festival in Beijing, China, April 16, 2017.  REUTERS/Stringer ATTENTION EDITORS - THIS IMAGE WAS PROVIDED BY A THIRD PARTY. EDITORIAL USE ONLY. CHINA OUT.
Jean Reno : la maladie "sournoise" dont il souffre depuis des années REUTERS/Stringer

Ce dimanche 10 avril 2022, TF1 diffuse le film culte "Les visiteurs". L’occasion de retrouver Jean Reno dans le rôle de l’inoubliable Godefroy de Montmirail. C’est d’ailleurs grâce au tournage d’un film que l’acteur, aujourd’hui âgé de 73 ans, a appris qu’il souffrait d’une maladie.

S’il se fait discret sur la scène médiatique, Jean Reno est sans aucun doute l’une des figures emblématiques du septième art français. Au fil des années et des rôles cultes, l’acteur s’est même imposé sur la scène internationale. Et tout cela, en gérant, en coulisses, une maladie "sournoise" dont il souffre depuis plus de 20 ans.

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Une annonce in extremis

C’est en 2017, dans les colonnes de L’Express, que Jean Reno avait décidé de se confier plus longuement sur ce mal. "Je suis atteint d’un diabète de type 2 qui se détecte souvent autour de la cinquantaine" lâchait-il, avant d’expliquer que son père et sa tante en avaient également souffert : "Je l'ai donc reçu en héritage. J'avais, comme disent les médecins, des prédispositions, mais on pense toujours passer à travers tout. Vous connaissez la nature humaine : ‘Les gens meurent, mais pas moi.’" Une "maladie sournoise qui ne se manifeste par aucun symptôme durant de longues années" et qui lui a été diagnostiquée presque par hasard. Pour les besoins d’un film, Jean Reno s’était, comme d’habitude, soumis à une visite médicale. C'est à l'occasion de l'une d'entre elles que le verdict est tombé : "J’espérais échapper à la maladie. En ce sens, lorsqu'elle m'est tombée dessus, je ne m'y attendais pas."

Pour Jean Reno, c’est "un choc psychologique" qui a pu tout déclencher : "En ce qui me concerne, ce fut mon second divorce. Vous croyez vivre normalement, puis une nuit vous vous levez plusieurs fois pour aller uriner, vous avez tout le temps soif, vous ressentez une grosse fatigue, une éventuelle baisse de l'acuité visuelle" déclarait-il, s’estimant chanceux d’avoir pu être dépisté à temps. Mais dans les premiers temps, l’acteur n’a pas pris son diabète très au sérieux. Et son corps l’a rattrapé, le soumettant ainsi à un traitement médicamenteux plus conséquent : "Un an et demi après son déclen­che­ment, je me suis mis, en plus, à me faire des injec­tions d'in­su­line pour régu­ler ma glycé­mie."

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Jean Reno engagé

S’il s’était longuement confié sur sa maladie dans cet entretien accordé à L’Express, la décision n’a pas été simple à prendre. Oui, beaucoup de stars aujourd’hui n’hésitent plus à rendre leur maladie publique. Mais Jean Reno, lui, est passé par tout un cheminement : "Je ne vous dirai pas que je n'ai pas hésité. Une maladie de long terme comme celle-là peut être perçue comme une tare que l'on préfère taire par crainte d'être rejeté. Plus encore lorsque vous êtes un personnage public. Et puis non, j'ai décidé de faire l'inverse et d'en parler. Lorsque je suis devenu diabétique, en me confrontant aux autres, j'ai rapidement compris combien je suis une nouvelle fois privilégié."

Jean Reno en est conscient : dans son malheur, il a eu plus de chance que d’autres. Comme ces "enfants atteints du type 1 qui doivent porter une encombrante pompe à insuline, peuvent s'attendre à connaître de lourdes complications, doivent se surveiller en permanence et ont peu d'espoir de guérison parce qu'on ne change pas de pancréas d'un claquement de doigts." C’est donc pour eux et pour "faire passer ce message" que Jean Reno a décidé de s’exprimer, sans filtre. Faire avancer les choses, éduquer les consciences, tel est son credo. "Le diabète n'est pas une pathologie honteuse, déclarait-il dans L’Express. Il faut amener les Français à prendre conscience de son poids - des millions de malades touchés, ce n'est pas rien- et de sa dangerosité - on peut en mourir." Et puis il y a aussi la recherche scientifique sur la maladie qui, pour Jean Reno, n'avance pas assez vite : "Un pays qui l'abandonne se coupe une main et je sais que les pouvoirs publics ne lui accordent pas assez d'argent" estimait-il en 2017.

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