Qu'est-ce que le jeûne de dopamines, la nouvelle cure tendance qui ne concerne pas que la nourriture ?
Sur-stimulés par internet, les téléphones portables ou encore les publicités, nos cerveaux sont épuisés. Partant de ce constat, un psychologue américain a mis au point un jeûne pas tout à fait comme les autres. Le principe : éliminer les sources de dopamines. Et elles sont très nombreuses.
Manger de la pâte à tartiner à la cuillère, s'offrir une veste tendance sur internet, ou rester planter devant Netflix... Ces petits plaisirs ne mènent pas au bonheur. Et c'est même tout le contraire. Multiplier les stimulations immédiates agréables aurait plutôt tendance à épuiser notre cerveau. Car plus on produit de dopamine, hormone de la récompense, plus notre réseau neuronal est saturé. Alors pour retrouver les sensations agréables, on augmente les doses, jusqu'à l'addiction.
Face à ce risque pour la santé, le psychologue californien Cameron Sepah a mis au point un jeûne nouvelle génération. Baptisé “dopamine fast 2.0”, il consiste à proscrire 6 principales sources de plaisirs faciles : la nourriture plaisir, internet et les jeux vidéo, le shopping et les jeux d'argent, le porno et la masturbation, les nouveautés ainsi que les drogues récréatives dont l'alcool et la caféine.
Un jeûne de “plaisirs” intermittent
Si vous avez peur que votre vie devienne soudainement vide et bien triste à cause de toutes ces privations, rassurez-vous. Celui qui conseille de hauts dirigeants de la Silicon Valley indique qu'il doit s'agir d'un jeûne intermittent.
Il suffirait d'une à quatre heures de diète tous les soirs, un jour par semaine, un week-end par trimestre et une semaine par an pour en ressentir les bénéfices. “Cela permet à nos cerveaux de se reposer et de se régénérer [...] Plus important encore, cela nous entraîne au contrôle de soi”, a écrit Cameron Sepah dans son article posté sur LinkedIn.
Si l'abstinence peut dans un premier temps nous plonger dans un état de manque, elle pourrait à terme nous rendre moins stressés et plus heureux. Face à certaines réactions négatives qui dénoncent une mode farfelue, le psychologue explique au sein d’une autre publication, qu'il n'a fait que s'inspirer des méthodes de thérapies cognitivo-comportementales efficaces entre autres en cas d'addiction à Internet.
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