Jtépadi, le secret bien gardé de la rue Paul-Lelong

Si vous atterrissez rue Paul-Lelong, dans le 2e arrondissement de Paris, et n’êtes pas venu là pour un repas au « Jtépadi », c’est que vous êtes perdu. Cette rue, courte et méconnue, a pourtant une longue histoire. Franz Liszt a donné l’un de ses premiers concerts ici salle Érard, au n°11 contre le mur du resto. Et Charles Fourier, théoricien de l’anarchie, est mort à l’étage du n°9. Au-dessus du piano d’une cuisine maintenant tenue par un Mozart, le chef Benjamin Marchand aux allures d’adolescent. L’un des rares diplômés « Maître Restaurateur » exerçant à Paris.

Frédéric Delafosse, le patron, un ancien de « La Ferme Saint Simon », pilote cette aventure qui marche : faire de la très bonne cuisine, mais peu coûteuse. Delafosse, avec un humour d’acier qu’il transforme vite en argile, vous montre sans paroles laudatives qu’ici vous êtes chez vous, bichonné par une équipe d’amis.

Le culte du produit frais

Pour tenir ce pari « le meilleur pour pas cher », Benjamin Marchand, nantais avant de connaître les landes bretonnes, passe autant d’heures sur les routes que dans sa cuisine. Fuyant Rungis, il fait du porte à porte auprès de micros producteurs, maraîchers, poissonniers, éleveurs : « C’est notre secret. Ayez un bon produit et le travail est fait ».

Modeste. Car bien tailler une daurade dans le sens du filet pour en faire un ceviche sublimé par une sauce « vierge », n’est pas facile. Ses solens ou « couteaux » coquillages trop rares, travaillés avec une crème au chorizo o...


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