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"Je prenais tellement de coups" : la judoka Margaux Pinot a "frôlé la mort" sous les coups de son compagnon et entraîneur Alain Schmitt

Margaux Pinot

Dans un entretien bouleversant au Parisien, la judoka Margaux Pinot revient sur la nuit d'horreur qu'elle a dû vivre face à son compagnon et entraîneur, Alain Schmitt, coupable de violences conjugales.

Les faits se sont déroulés dans la nuit de samedi à dimanche dernier, aux alentours de 2 heures du matin. Margaux Pinot, 27 ans, attendait son compagnon, Alain Schmitt, 38 ans, chez elle pour le déposer à l'aéroport en direction de l'Israël, où l'ex-judoka, désormais entraîneure, devait devenir adjoint de l'équipe nationale féminine. "Alcoolisé", Alain Schmitt profère alors des "paroles violentes" envers la femme avec laquelle il est en couple depuis quatre ans. Cette dernière s'allonge sur son lit, se bouche les oreilles et "les coups sont arrivés à ce moment-là", explique-t-elle au journal Le Parisien.

"J'ai frôlé la mort"

"Je prenais tellement de coups", continue-t-elle, dans un témoignage rendu difficile par l'émotion. "J’étais à la fois sonnée et consciente de ce qui se passait. J’ai frôlé la mort", confie celle qui a été médaillée d'or par équipe lors des derniers Jeux Olympiques. La suite ? Margaux Pinot a dû se réfugier chez des voisins, "rassurants" et qui ont appelé la police, qui est ensuite intervenue pour interpeller Alain Schmitt.

Jugé en comparution immédiate ce mardi 30 novembre, le judoka a été relaxé, alors qu'il était accusé de "violences sur conjoint avec circonstances aggravantes" et "en état d'ivresse manifeste". Le tribunal judiciaire de Bobigny a pris cette décision, faute de preuves suffisantes. Pendant l'audience, la sportive au visage tuméfié, avait expliqué : "C’était pas un combat de judo, c’étaient des coups de poing". De son côté, Alain Schmitt affirmait n'avoir "jamais frappé une femme" de sa vie.

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Une relation "compliquée" et "conflictuelle"

Dans son entretien donné au Parisien, Margaux Pinot décrit une relation "conflictuelle", "même s'il y avait de l'amour", avec "des grosses disputes" mais "jamais" de gifles. "Sous emprise", la judoka note toutefois une relation "compliquée" avec celui qui a été son entraîneur. "J’avais pris la décision de le quitter, à chaque fois que je le quittais, je n’arrivais pas à rester loin. Et on se voyait tous les jours sur le tapis. J’avais aussi peur qu’il me délaisse à l’entraînement", avoue-t-elle.

"Sous le choc" au niveau psychologique, Margaux Pinot souffre d'une fracture au nez, de vertiges et compte de nombreux hématomes sur le crâne et au visage. Un témoignage fort qui fait écho à celui de Camille Lellouche, elle aussi victime de violences conjugales dans sa jeunesse.

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