Quand une judokate iranienne se rebelle : pourquoi ce film à voir au cinéma est une vraie claque selon nous

Avec "Tatami", la réalité de la société iranienne actuelle se cristallise à travers les combats désespérés d'une judokate en plein championnats du monde. C'est haletant, c'est une grande leçon de mise en scène.

La redoutable judokate iranienne Leila Hosseini pensait affronter tous les pays étrangers durant ce championnat du monde où elle enchaîne les combats, et les victoires. Mais d'une certaine manière, cette année, elle va devoir lutter... contre le sien !

Voilà pour le pitch à la fois limpide et puissant de Tatami, récit d'une sportive dont le gouvernement exige le retrait par abandon lors de compétitions olympiques, dans un but purement politique. Sauf qu'elle refuse de simuler une blessure et donc, de lâcher la rampe. Quitte à mettre en péril sa vie et celle de sa famille.

Ce film à découvrir en salles dès à présent est unique à plus d'un titre.

Déjà, car, célébré par la critique, il éclot d'une collaboration entre Zar Amir Ebrahimi et Guy Nattiv, un metteur en scène iranien et un metteur en scène israélien, union qui a fait grincer bien des dents. Ensuite, car ce récit de bataille intime pour une première médaille d'or iranienne se permet de capter la réalité hautement patriarcale du pays. Droits des femmes mis en péril, menaces, intimidations diverses...

Et ce à travers deux grands portraits de femmes : celui de la judokate Leila donc, mais également - et c'est d'autant plus captivant en vérité - de son entraîneuse Maryam, cible de pressions infernales, ex sportive trouble et complexe, toute d'émotions contradictoires.

Cependant, pour dire les choses, ce qui nous sidère le plus dans Tatami, c'est sa...

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