Julie de Bona : ses confidences sur l'impact des rôles intenses qu'elle choisit
A l'affiche de "Mise à Nu" ce mercredi 30 mars 2022, Julie de Bona se glisse cette fois-ci dans la peau d'une victime de divulgation non-consensuelle de vidéos intimes. Un nouveau rôle très intense qui a demandé beaucoup d'énergie à la principale intéressée.
Julie de Bona fait partie de ces actrices qui n'ont pas peur du challenge. Visage bien connu du petit écran, elle enchaîne les séries et les téléfilms à succès. Dans tous ces rôles, il y a toujourss un point commun : ils sont particulièrement intenses, ne serait-ce que d'un point de vue psychologique. La preuve avec "Mise à nu", son dernier téléfilm dans lequel elle incarne une victime de diffusion non-consensuelle d'images intimes (un terme privilégié par les victimes par rapport à l'expression revenge porn). Un nouveau sujet épineux pour la comédienne qui avait déjà joué dans des projets ayant pour thématique la dépression ou encore le suicide.
Un rôle essentiel, mais difficile
Dans une interviewée accordée à nos confrères de Télé Loisirs, Julie de Bona explique à quel point ce genre de rôle lui tient à coeur. "Aujourd'hui, j’ai envie de donner encore plus de sens à mon métier, de me mouiller davantage. En revanche, je ne me sens pas porte-parole. Je laisse la place aux victimes, aux associations et aux politiciens dont c’est le rôle. Mes mots ne seraient pas les bons, je ne serai pas à la hauteur de leur souffrance, ni de leur bataille. Je ne suis que l’interprète qui transmet des émotions."
Elle précise toutefois que la télévision joue un rôle essentiel à ce niveau : "La télévision entre directement dans les foyers. La fiction a une vraie utilité et permet d’ouvrir les débats, de prendre conscience des dangers pour les enfants…" Toutefois, l'essentialité de cette pratique n'exclut pas les difficultés sur le plan psychologique pour les acteurs. "On ne mesure pas la difficulté d’un tel rôle", explique la comédienne dans les colonnes de Sudinfo.Be. "Disons que c’est notre "travail" d’en entrer et d’en sortir." Raison pour laquelle il n'y a pas nécessairement de sensibilisation des acteurs en amont d'un personnage difficile à encaisser : "C’est à nous de gérer ça, pas à la production. Sinon, ça voudrait dire qu’à chaque personnage difficile, il faudrait mettre en place une vraie thérapie pour l’interprète."
"Ce sont les rôles qui me choisissent"
Interrogée par FemininBio en 2021, Julie de Bona expliquait se tourner très naturellement vers des rôles intenses émotionnellement. "Je pourrais presque dire que ce sont les rôles qui me choisissent. En fonction de ma vibration du moment, il m’arrive toujours le rôle qui va me faire grandir. C’est comme une grande rencontre amoureuse avec un personnage. Un véritable coup de foudre qui s’opère." Un sacré revirement par rapport au début de sa carrière : "Au début de ma carrière, j’ai plutôt attiré à moi des comédies car j’avais peur de la profondeur exigée par le drame. C’est quand j’ai accepté d’ouvrir cette part de moi que d’autres types de rôles me sont arrivés."
Et de conclure : "À un moment de ma vie, j’ai eu envie de défendre plus qu’un personnage, de donner du sens à mon action pour m’éveiller en conscience, et essayer de le partager avec les autres. Des sujets sociétaux me sont arrivés, sans forcer, sans l’avoir communiqué avec une intention particulière."
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