La justice statue en faveur du prénom Hadès, après un signalement à l’état civil

Le procureur de la République avait jugé que le prénom « Hadès » était contraire à l’intérêt du nouveau-né. Le juge aux affaires familiales de Saint-Malo a déclaré le contraire et a autorisé la conservation du prénom de l’enfant.

La juge aux affaires familiales de Saint-Malo a décidé, vendredi 14 avril, que le prénom « Hadès » était conforme. En effet, lorsque ses parents, Rodrigo V. et Kristina D., ont déclaré la naissance de leur fils et le nom qu’il lui avait choisi, l’officier d’état civil a été quelque peu déconcerté. En effet, dans la mythologie grecque, Hadès est le nom du Dieu des enfers, le maître de l’empire des morts.

L’article 57 du code civil prévoit une disposition selon laquelle un officier d’état civil doit déclarer sans délai au procureur de la République les prénoms qui apparaissent « contraires aux intérêts de l’enfant ». Celui-ci avait également jugé que le prénom serait difficile à porter et avait demandé sa suppression auprès de la juge aux affaires familiales. Lors de leur audience, le 3 mars dernier, les parents ont déclaré qu’ils ignoraient cette référence mythologique.

En effet, ils auraient choisi le prénom car il sonnait bien et que sa prononciation était la même en français et en espagnol, la langue maternelle du père. Leur avocat a fait remarquer que ce prénom avait été attribué plus d’une soixantaine de fois depuis 1900 et qu’il ne voyait ainsi pas le problème.

« L’ingérence de l’Etat dans la sphère [privée] ne peut être justifiée que pour des motifs graves »

Selon la jurisprudence de la Cour européenne des droits de l’homme, rappelée par la juge aux affaires familiales, « le prénom, en...

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