Kim K. mange son placenta : « Qu’est-ce que j’ai à perdre ? »

Dans un billet publié sur son blog lundi 14 décembre, Kim Kardashian a révélé qu’elle mangeait son placenta après avoir donné naissance à son deuxième enfant, Saint West.

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« Je n’ai pas vraiment une approche holistique de la vie, je n’aurais jamais pensé mangé mon placenta. », écrit Kim Kardashian, 35 ans, dans son billet intitulé « Je mange mon placenta ».

Elle ajoute : « Quand je dis que je mange mon placenta, je veux dire par là que je le fais lyophiliser et le transforme en pilules. Je ne le mange pas après l’avoir fait cuire comme un steak (ce que certaines personnes font, d’ailleurs).

Kardashian n’est pas la première célébrité à se vanter de manger son placenta, que ce soit en l’ingérant sous sa forme naturelle ou en pilules. L’actrice Gaby Hoffman, que l’on peut voir dans la série Girls diffusée sur HBO, a révélé à Yahoo Style qu’elle mélangeait un peu de placenta à ses jus de fruits après la naissance de sa fille l’année dernière. Elle confie : « Ma doula l’a coupé en 20 morceaux, et j’ai fait des smoothies avec. Vous mélangez tout ça avec des fraises, des bananes, plein de fruits, donc pas de problème de goût ! Mais vous pouvez le sentir. »

Des actrices comme Alicia Silverstone ou January Jones ont également avoué publiquement qu’elles aimaient vraiment l’effet procuré par les pilules de placenta après l’accouchement. L’on a entendu dire que cela pourrait aider à stimuler la production de lait et réduire les risques de dépression post-partum. En 2013, une enquête publiée dans le journal Ecology of Food and Nutrition a révélé que sur les 189 jeunes mamans interrogées, 76 % ont eu une expérience « positive » avec le fait de manger leur placenta, et que la majorité d’entre elles a affirmé qu’elles le feraient de nouveau après d’autres naissances. Le seul bémol est le goût ou l’odeur.

Mais a-t-on trouvé quelque bienfait dans le fait d’ingérer du placenta après la naissance ? En un mot, non. James Betoni, docteur et spécialiste en médecine fœto-maternelle à Boise, dans l’Idaho, a confirmé à Yahoo Parenting : « Il n’y a pas de preuves scientifiques comme quoi cela aurait un quelconque bienfait. »

Des chercheurs de la Feinberg School of Medicine ont étudié les résultats de 10 études sur le sujet et n’ont trouvé aucune preuve étayant les affirmations selon lesquelles l’ingestion de placenta, que ce soit sous cru, cuit ou en pilules, pourrait réduire le risque de dépression post-partum, aider à la lactation, redonner de l’énergie, réduire les douleurs post-accouchement, permettre une meilleure élasticité de la peau, accroître le lien maternel ou reconstituer les réserves de fer (selon l’Institut national de la santé infantile et du développement humain Eunice Kennedy Shriver).

De plus, les chercheurs ont fait remarquer qu’il n’existe actuellement aucune étude consacrée aux possibles risques sanitaires causés par l’ingestion de placenta.

Betoni observe que même si le placenta apporte des nutriments et de l’oxygène au fœtus, il joue aussi le rôle de filtre. « Le placenta est censé filtrer les toxines et protéger le bébé. On ne sait pas si cela peut être nocif. »

James Betoni conclut : « Nous n’avons aucune preuve des bienfaits que cette pratique pourrait apporter, et nous ne savons pas si cela peut être nocif. Mais si vous voulez le faire, rien ne vous empêche d’essayer. »

(Photo : Corbis Images)

Rachel Grumman Bender