L'édito de Elle : l’âge de raison
L'édito de la semaine.
C’est entendu, nous vivons sous le régime des émotions. Et chaque jour, les nouvelles nous donnent une dose d’emportement. Même les films pour enfants illustrent leur toute-puissance. Pour preuve, le succès phénoménal du long-métrage d’animation « Vice-versa 2 », meilleur démarrage aux États-Unis depuis « Barbie », qui nous invite dans le cerveau d’une préado à la merci d’une cohorte de nouveaux sentiments invasifs et tyranniques tels que l’angoisse, l’embarras, l’ennui et… l’envie.
Avis aux parents ! Depuis le 9 juin, jour des résultats des élections européennes et de l’annonce de la dissolution de l’Assemblée nationale par Emmanuel Macron, c’est peu dire qu’une pluie, un torrent d’émotions a submergé le pays : la stupéfaction, la colère, la peur, la défiance, l’attente… Sans oublier : l’ébullition. Seul point positif de cette séquence politique hasardeuse et dangereuse, on n’a jamais autant débattu, démontré, peut-être même écouté.
À nos bulletins !
En famille, au bureau, entre amis, dans la rue, sur les réseaux, dans les médias, au lit, l a parole s’invite partout, jusque dans les moindres recoins de notre quotidien. La fin de la fatigue démocratique ? Le début du grand réveil ?
À la veille du premier tour des élections législatives, il serait temps ! Dans « Vice-versa », justement, la jeune héroïne parvient à pacifier ses sentiments pour leur...
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