L'édito de ELLE : sur le tapis

L'édito de la semaine.

« Un Festival de Cannes 2024 pacifique, pacifié et joyeux » : c’est le vœu le plus cher de son délégué général, Thierry Frémaux, formulé tout haut lors de l’annonce de la sélection officielle il y a quelques semaines. Joyeuse, cette 77e édition le sera peut-être et malgré tout grâce à la présidente de son jury, la malicieuse Greta Gerwig, actrice de génie et réalisatrice d’un « Barbie » féministe. Pacifique et pacifiée, c’est moins sûr. Ne serait-ce que parce qu’elle débute alors que nous publions une enquête exclusive de nos consœurs Alice Augustin et Cécile Ollivier, dans laquelle neuf témoins directs mettent en cause l’un des plus grands producteurs français : Alain Sarde.

Harcèlements, agressions sexuelles, viols : ce grand habitué de la Croisette, qui fut trente ans durant l’équivalent français d’un certain Harvey Weinstein, nie tout en bloc. Mais ces témoignages circonstanciés s’ajoutent à tous ceux révélés ces derniers mois contre des acteurs ou des réalisateurs, et continuent à mettre au jour le système qui a trop longtemps permis et couvert les violences sexuelles envers les femmes. 

Une révolution en marche

Ainsi, le festival de cinéma le plus glamour et le plus médiatisé de la planète s’annonce déjà secoué par le grand vent de #MeToo, tandis que l’Assemblée nationale vient de lancer une commission d’enquête sur les « abus et violences » dans ce milieu suite à une demande de Judith...

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